Les talibans et le gouvernement s’accordent sur un cessez-le-feu pour l’Aïd el-Fitr



Cette trêve, saluée par la communauté internationale, ravive l’espoir de paix après une importante escalade des violences en Afghanistan ces dernières semaines. Le cessez-le-feu doit durer trois jours.

Les “talibans et le gouvernement afghan ont annoncé un cessez-le-feu pour les trois jours de l’Aïd-el-Fitr, la fête musulmane qui commence ce dimanche [24 mai] en Afghanistan” et qui marque la fin du Ramadan. Cela “offre à cette nation déchirée par la guerre un rare répit face à la violence qui s’intensifie”, explique The New York Times.

“Les insurgés ont déclaré, dans un communiqué, qu’ils avaient donné l’instruction à leurs combattants de ne recourir aux combats que si leurs positions étaient attaquées”, précise le journal américain. Quelques heures plus tard, le président afghan Ashraf Ghani, “qui avait récemment ordonné à ses troupes de passer à l’offensive suite à l’augmentation des attaques des talibans”, a assuré que les forces de sécurité respecteraient la trêve.

L’espoir de relancer le processus de paix

“C’est seulement la troisième fois que les talibans déclarent une trêve temporaire depuis le début du conflit” il y a presque deux décennies, rappelle l’envoyé spécial en Afghanistan de la BBC. “La première a eu lieu en 2018”, là aussi pendant les célébrations de l’Aïd. “Elle avait constitué un moment clé pour galvaniser le processus de paix”, explique-t-il. “Les talibans et les membres des forces de sécurité afghanes s’étaient [même] photographiés en se serrant dans les bras.”

Mais cela ne risque pas de se reproduire cette fois-ci, prévient le journaliste de la BBC. Il n’empêche qu’après des semaines d’escalade de la violence en Afghanistan et alors que les négociations de paix entre le gouvernement et les talibans sont au point mort, “ce cessez-le-feu pourrait relancer un effort de paix enlisé”, indique le New York Times.

La libération des prisonniers

Pour Zalmay Khalilzad, l’envoyé spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, il s’agit d’une “occasion à ne pas rater pour relancer le processus de paix”, rapporte The Washington Post. Dans ce sens, “l’un des principaux obstacles au début des pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les talibans a été l’échange controversé de prisonniers”, poursuit le titre américain. Or, “dans un discours télévisé, Ashraf Ghani a déclaré qu’en plus d’observer le cessez-le-feu de l’Aïd, il recommencerait à libérer les prisonniers talibans”.

L’annonce de cette trêve “a été largement saluée par les Nations unies, l’OTAN et d’autres alliés de l’Afghanistan qui ont exhorté les talibans à mettre fin à l’effusion de sang”, indique encore le NYT. Il faut dire qu’“en février [déjà], les insurgés et les États-Unis avaient signé un premier accord de paix, prévoyant un retrait progressif des troupes américaines d’Afghanistan”, une première étape pour mettre fin à la guerre. Mais plusieurs obstacles ont depuis enrayé le processus et “les talibans ont intensifié leurs attaques contre les forces afghanes ces derniers mois, même s’ils se sont abstenus de tout affrontement avec les troupes américaines”.

Audrey Fisné

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