Dragon’s Dogma 2 – Test de Dragon’s Dogma 2 – Il est libre Max…


Cœur de Dragon 2, le retour

L’histoire de Dragon’s Dogma se déroule dans un univers médiéval fantastique où les conspirations vont bon train et où personne n’est tout rose. Une volonté certes louable, mais qui manque souvent d’originalité, reprenant des codes trop souvent utilisés dans le genre et avec une écriture digne des meilleures séries B. Clairement, je n’ai pas été transporté par l’histoire de notre fameux insurgé tant cela manque de mise en scène ainsi que de personnages charismatiques et moins cliché. On retrouve bien entendu de nombreuses quêtes secondaires, mais, là encore, l’écriture n’est vraiment pas un domaine pour lequel Capcom s’est beaucoup donné. Entre les quêtes totalement chiantes (salut à toi Mendiant de Vernworth) ou celles qui vous demandent d’aller à 6 km pour tuer une meute de loups… On n’est pas vraiment sur les meilleures heures de gameplay en se penchant sur les quêtes secondaires.

Cela ne veut pas pour autant dire que c’est mauvais, mais nous sommes ici sur un exemple de l’histoire au service du monde plutôt que l’inverse. Car s’il y a bien un prétexte à avoir une histoire principale, c’est la découverte du monde. Et c’est clairement là que Dragon’s Dogma 2 met une claque monumentale à toute la concurrence et apparaît comme un vent d’air bien frais pour le joueur. Nous sommes ici sur une proposition de liberté rarement rencontrée où chaque détour vous amène à vivre une aventure. Si, à la base, on décide juste d’aller ramasser une pomme, on se rend compte que plus loin il y a un chemin qu’on n’avait pas vu, que celui-ci mène à une grotte dans laquelle on trouve une bande de brigands que l’on détrousse, mais en fait derrière un mur on découvre un ensemble de tunnels qui amène à un monstre mythique… Bref, vous l’aurez compris, il n’y a quasiment pas de limite à ce qu’il se passe dans le monde de Dragon’s Dogma.

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Le jeu m’a fait penser un peu à Helldivers 2, qui fait aussi beaucoup parler de lui, et à ce côté JDR que Joël (maître du jeu) apporte dans les missions du jeu où à n’importe quel moment, un changement peut apparaître soudainement et vous amener à vivre quelque chose de grandiose. On est clairement là-dessus dans Dragon’s Dogma, il suffit de voir la somme d’éléments qui peuvent apparaître durant un simple voyage en char à bœufs pour se rendre compte de la complexité du monde et du bac à sable offert aux joueurs. Concrètement, Capcom montre à l’ensemble du monde de jeu vidéo que nous sommes prêts à passer à une étape supérieure en matière de monde ouvert (même si c’est encore très perfectible). L’aspect qui m’apparaît le moins travaillé reste essentiellement géopolitique, les ennemis que nous rencontrons n’étant généralement là que pour se faire éventrer. On leur reconnaît peu de conscience, d’organisation, de factions… Bref, le monde autour de l’histoire principale semble manquer parfois de sa propre histoire, de son propre développement. Ce qui est dommage, car la volonté du studio est surtout d’éviter de proposer des voyages rapides trop souvent et de favoriser les déplacements à pied.

Cette impression de liberté aurait été plus agréable avec des éléments moins lourdauds que le jeu apporte notamment sur la gestion cataclysmique de l’inventaire (était-ce vraiment utile ?) ou sur une IA des personnages non joueurs plus compétente en mode exploration. Combien de fois m’est-il arrivé d’avoir un Pion qui tombe d’une falaise ou même un personnage de quête qui tombe dans l’eau bêtement et qui rend la quête caduque… Heureusement, le jeu a été pensé assez librement pour ne pas toujours rester bloqué par ces défauts.

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Des haches, des lances et des épées dans le jardin d’Eden…

Parlons désormais d’une grande réussite du jeu : la personnalisation de personnages qui, une fois encore, met une belle claque à certains développeurs et permet de passer des heures à créer des personnes de licences diverses et variées ou tout simplement celui qui nous plaira, peu importe son faciès, sa corpulence ou sa taille.

En revanche, une fois le personnage créé, le gameplay du jeu, lui, m’a laissé une sensation mitigée. D’un côté, le jeu se veut très dynamique avec la possibilité, comme chez son aîné, de monter sur les monstres plus gros pour leur asséner de nombreux coups. De l’autre, le gameplay profite d’animations parfois très brouillonnes ou répétitives.

Nous débutons l’aventure avec quatre classes très classiques (Guerrier, mage, Voleur et Archer) et débloqueons d’autres classes par la suite en fonction de la manière dont vous avancez dans le jeu. On retrouve donc d’autres classes comme le Champion, le Sorcier, l’Archer Mage, le Chevalier Mage, l’illusionniste et le Conquérant. À noter que cette dernière est en fait la classe finale du jeu qui vous permet juste de tout faire. Chaque classe est bien représentée dans ses points forts/faibles, mais j’aurais personnellement aimé plus de variété ou de classes atypiques offrant quelque chose de plus exotique.

L’équipement est bien entendu lié à la classe choisie et là aussi, on reste dans les clous : le voleur a ses deux dagues, le Guerrier son épée/bouclier… Ce n’est pas problématique en soi et reste convenable, mais un peu de folie, cela ne fait pas non plus de tort ! À côté de cela, les classes s’associent plutôt bien grâce aux sorts de chacun et permettent parfois des combinaisons vraiment intéressantes.

Un des éléments importants du jeu, et qui peut être confus de prime abord, est le système de pion. À votre arrivée au premier campement, dès le début du jeu, il vous est demandé de créer un pion principal afin de vous accompagner dans votre aventure. Il vous est aussi possible de recruter deux autres pions qui ont été réalisés par les autres joueurs ou par Capcom. De quoi créer une dream team qui affrontera les pires monstres sur votre chemin. Mieux, les pions recrutés possèdent des informations en fonction de votre avancée dans le jeu et de leur avancée dans la partie du joueur qui a créé le pion. Imaginons que le pion recruté a déjà vécu la quête A que vous êtes en train de faire, il vous proposera de vous guider pour vous aider à compléter la quête. Si le joueur du pion a trouvé un trésor proche de vous, idem, le pion vous proposera de vous y emmener. Ce système est vraiment intéressant, car il donne la sensation, un peu similaire à un Death Stranding dans le concept, d’être connecté avec les autres joueurs. Après, on ne me l’enlèvera pas, mais un mode Co-Op serait incroyable dans ce jeu tellement il y a de possibilités. S’il vous est possible de changer de pion assez facilement, faites tout de même attention, car les pions peuvent développer la « Peste du Dragon ». Une maladie contagieuse et mortelle d’une certaine manière. Si celle-ci n’est pas prise en charge, les conséquences sont assez problématiques pour vous et les personnages non-joueurs autour de vous donc faites attention. 

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Le système de craft (pour des potions et autres breuvages ou encore pour des flèches) est intéressant, mais d’un autre âge à mon sens. Je ne comprends toujours pas cette volonté de mettre en place un système de poids qui est en plus aberrant. Les matières premières pèsent parfois 10-15-20 x plus lourds que le matériau fini. De ce fait, vous devez un peu gérer les inventaires.

Au niveau de la difficulté, je l’ai simplement trouvé absente. Très rapidement, si l’on désire passer du temps à explorer, on devient assez puissant et on roule un petit peu sur les différents monstres (Griffons, Ogre…) qui tentent de nous barrer la route. Après, la personne allant en ligne droite éprouvera sans doute plus de difficulté sans nul doute, mais passera aussi à côté de l’essence même du jeu.

Si l’IA n’est pas exceptionnelle en mode exploration, elle l’est tout de même bien plus quand il s’agit de se bastonner. On perçoit que chaque classe a bien été préparée pour répondre à des besoins particuliers (par exemple le mage qui enchante les armes de ses compagnons). De ce fait, à chaque combat, nous avons la sensation que le groupe se met vraiment en osmose pour défaire l’adversaire.

Du côté de la technique ?

Le jeu offre une qualité globale plutôt belle sans pour autant être incroyable. On lèvera sans doute les yeux devant certains panoramas ou autres, mais cela reste « ok tier » à mon sens. Je n’ai pas particulièrement pris une claque en jouant au jeu. Du côté des performances, là, on est clairement en dents de scie. Bien que le jeu propose toute une série d’options allant du FSR3 au DLSS, nous sommes forcés de constater des baisses constantes d’images par seconde et encore plus quand il s’agit d’aller dans une grande ville où il arrive que le jeu peine à afficher 60 fps en 1440 p.

Autre problématique qui n’a pas encore été vraiment prise en charge par Capcom et qui pourrait néanmoins avoir un nom : Denuvo. Ce n’est clairement pas la première fois qu’on constate que Denuvo est une vraie calamité pour les FPS. On se souvient bien entendu d’Hogwarts Legacy ou encore Marvel’s Midnight Suns qui ont souffert des mêmes problématiques. Clairement, c’est ici le point faible du jeu qui risque même de rebuter certaines personnes n’ayant pas déjà une machine de guerre. On aurait bien dit que l’herbe était plus verte du côté de chez Sony, mais, même sur PlayStation 5, des problèmes de framerate sont à constater.

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On espère que Capcom (ou les moddeurs) trouvera une solution pour établir une technique plus en lien avec la qualité globale du titre. Se balader dans Vernworth est tout simplement chiant tant que les FPS tombent comme des mouches.

Quand j’ai découvert le jeu et quand j’en parle avec les gens, c’est vraiment cet adjectif qui explose dans ma tête : généreux.

Le monde offert par Dragon’s Dogma 2 est incroyablement généreux en contenu. Il est possible de passer son temps à ne faire qu’explorer et d’oublier totalement qui vous êtes ou les raisons de votre quête principale. La seule problématique, à mon avis, est que nous sommes dans un univers qui ne vit pas forcément autour de vos actes, mais plus un bac à sable où tout est possible. J’aurais aimé avoir des clans de gobelins, des hobgoleins qui n’apparaissent plus si vous décimez une région ou bien que le simple fait de tuer des animaux pousse d’autres animaux plus gros à venir… Bref, tout est là, mais ça manque un peu de cohésion, d’histoires et surtout d’ennemis un tant soit peu charismatiques. Il y a certes quelques personnages qui sortent du lot, mais quand on regarde la globalité, l’ensemble est très fade.

Le gameplay n’est pas des plus révolutionnaires, mais il fonctionne et contribue finalement au charme du monde dans lequel on évolue. Tout est un peu vieillot (et je ne parle pas de la technique), un peu brouillon… Dragon’s Dogma 2, c’est ce cousin qu’on n’aime pas trop, mais avec qui on apprécie malgré tout, car il a de bons côtés quand même. (surtout sa générosité m’voyez)

Je pense que Dragon’s Dogma divisera les joueurs en trois catégories : les fans, les mitigés (dont je fais partie) et les gens qui n’en veulent pas. Quand on démarre une aventure comme Dragon’s Dogma, on signe un contrat dès le départ, celui de ne pas être pris par la main, d’avoir une expérience à la fois unique, incroyable, mais aussi bancale. Et cela n’est clairement pas fait pour tout le monde. Certains joueurs ont besoin de structure, qu’on les guide, qu’on leur souffle des doux mots à l’oreille… Dragon’s Dogma, c’est brut de décoffrage, on y vit de belles expériences, mais aussi de nombreuses frustrations. Tenez-vous-le pour dit !

Pour les amoureux du premier, vous serez aux anges. Le jeu reprend clairement les codes de la licence et on pourrait même dire que Dragon’s Dogma 2 est en fait un remake du premier sur certains points. Pour ceux qui hésitent, relisez le contrat et pesez le pour et le contre. Rien ne sert de courir, le jeu ne va pas s’envoler et il sera toujours temps de le faire via une promo ou autre.

Test réalisé sur PC par Glaystal grâce à un code fourni par l’éditeur.



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