Le cas de Taïwan est-il comparable à celui de l’Ukraine ?


L’invasion de l’Ukraine par la Russie conduit à établir des parallèles avec Taïwan, un point chaud du globe en Extrême-Orient, avec la possibilité d’un conflit encore plus destructeur.

Taïwan, île autonome de fait de 24 millions d’habitants, située à environ 160 kilomètres au large de la côte sud-est de la Chine, est une démocratie dynamique qui, à l’instar de l’Ukraine, vit depuis des années sous la menace d’un conflit avec un voisin autoritaire beaucoup plus puissant qu’elle. La guerre en Ukraine a donc suscité un profond émoi à Taïwan et un regain d’intérêt pour la préparation de la résistance à une éventuelle invasion par la Chine, laquelle considère l’île comme une province renégate et a juré d’en prendre le contrôle, par la force au besoin. L’offensive de la Russie fournit par ailleurs des enseignements à l’armée chinoise, l’Armée populaire de libération (APL), dont celle-ci pourrait se servir si elle se décidait à lancer un assaut contre l’autre rive du détroit de Taïwan.

Mais en dépit de toutes les similitudes qui existent entre l’Ukraine et Taïwan, il y a aussi des différences importantes, qui concernent en premier lieu les parties impliquées : un conflit à Taïwan engagerait directement les États-Unis. Même si rien n’indique qu’une telle guerre soit imminente, si elle devait éclater, elle pourrait opposer les deux plus grandes armées du monde, en mettant en jeu les deux plus grandes économies du monde.

Voici un petit tour d’horizon des tensions passées et présentes entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taïwan, et de leur portée possible pour l’avenir de l’équilibre des forces en Asie et dans le monde.

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Où en sont les tensions entre la Chine et Taïwan ?

Les tensions ont augmenté depuis que l’ex-président Donald Trump a fait du resserrement des liens avec Taïwan l’un des éléments de la politique américaine. Cela s’est poursuivi sous la présidence de Joe Biden, avec l’envoi par les États-Unis d’armes, d’unités spéciales d’entraînement militaire et de délégations d’anciens hauts responsables en signe de soutien à la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, que Pékin considère comme une dangereuse pro-indépendantiste.

L’année écoulée a été marquée par une escalade des frictions : l’APL a envoyé des avions de chasse, des bombardiers et des avions espions effectuer des centaines de sorties près de Taïwan, souvent en réaction à la présence de groupes aéronavals américains à proximité de l’île.

Cela chauffe de plus en plus depuis l’invasion de l’Ukraine pa

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Dessin de Martirena
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The Wall Street Journal (New York)

C’est la bible des milieux d’affaires. Mais à manier avec précaution : d’un côté, des enquêtes et reportages de grande qualité ; de l’autre, des pages éditoriales tellement partisanes qu’elles tombent trop souvent dans la mauvaise foi la plus flagrante.
Récompensé par 37 prix Pulitzer, The WSJ est surtout apprécié pour ses analyses des marchés financiers et son suivi des tendances du management et des affaires. Depuis son rachat, en juillet 2007, par le groupe News Corp. de Rupert Murdoch, le quotidien a toutefois évolué vers une formule plus généraliste. Le but : rivaliser avec The New York Times. Désormais, plus de place est accordée aux informations internationales et à la politique. Le sport et la culture montent également en puissance. Enfin, un luxueux supplément sur l’art de vivre, baptisé WSJ Magazine, a vu le jour en septembre 2008. Il accompagne 11 fois par an l’édition du week-end.
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