avec le report des Jeux olympiques, la bulle immobilière explose



Confronté à la crise sanitaire et au report des Jeux olympiques, le secteur immobilier au Japon plonge dans une crise sans précédent.

L’année 2020 devait être celle d’une formidable croissance pour le secteur immobilier japonais, avec la construction à tout-va d’hôtels et restaurants en prévision des Jeux olympiques de Tokyo. Mais la crise sanitaire et le report des Jeux en 2021 ont rebattu les cartes. Face à la disparition des touristes étrangers, les effets de la “bulle immobilière olympique” ont disparu et le sol se dérobe sous le secteur immobilier.

L’ouverture de l’établissement Asakusa View Hotel Annex, situé dans le quartier touristique d’Asakusa, dans le nord-est de la capitale japonaise, originellement prévue en mai 2020, a été repoussée sine die, selon le journal Asahi. “Nous ne pouvons plus compter sur les touristes étrangers”, soupire un agent immobilier chargé de l’hôtel.

“Nombre de bâtiments ont été construits pour les JO, au point de dépasser clairement la demande. Celle-ci s’est effondrée et l’avenir du secteur est en danger”, constate Baba Takashi, chercheur à l’institut de recherche Mitsui Trust Research. Signe de cette débâcle, dans ce quartier de la capitale japonaise particulièrement prisé des touristes, le prix du terrain a chuté de 11 % en juillet 2020, en seulement six mois. Un contraste frappant avec le chiffre de janvier 2020, où l’on enregistrait des prix en hausse de 15,4 % par rapport à l’été 2019.

Les loyers tokyoïtes stagnent

Circonstance aggravante, avec l’introduction du télétravail, certaines entreprises procèdent à la fermeture de leurs bureaux, ce qui provoque une stagnation voire une baisse des loyers à Tokyo. Et même les quartiers du centre-ville très prisés comme Shibuya ne sont pas épargnés par le phénomène. Selon le journal Mainichi, la moyenne des loyers du quartier a baissé de 3 % entre avril et août. Les effets de cette tendance n’en restent pas moins limités pour le moment, mais “si de grandes entreprises procédaient à la fermeture de bureaux, ce ne serait plus le cas”, écrit le journal Asahi.

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Dans ce climat de crise générale, seuls les sites clés du transport logistique semblent épargnés par le phénomène, et ce grâce à la flambée de l’e-commerce provoquée par la crise sanitaire. Ainsi, les prix du terrain des sites industriels de la ville de Tomigusuku à Okinawa, archipel situé dans le sud-ouest du Japon, ont augmenté de 28,9 % par rapport à l’année précédente grâce à la proximité avec l’aéroport de Naha. Idem pour la partie industrielle de la ville de Tosu (dans le sud du Japon) abritant une jonction d’autoroutes, qui affiche une hausse de 12,1 %, selon le journal.





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