La lutte contre la corruption en Chine touche le secteur technologique



Pékin lance une nouvelle campagne de lutte contre la corruption, ciblant notamment le secteur technologique et provoquant la chute des actions du géant du commerce électronique Alibaba à la Bourse de Hong Kong.

La Chine a annoncé être déterminée à briser “les liens entre l’argent et le pouvoir”, s’engageant à continuer d’enquêter et de punir “l’expansion désordonnée du capital” et le “monopole de certaines plateformes en ligne”, a rapporté jeudi 20 janvier l’agence de presse officielle Xinhua, à la suite d’une déclaration du principal groupe anticorruption du Parti communiste chinois à l’issue d’une session plénière.

“Près de 4 millions de personnes ont été sanctionnées par les autorités de contrôle de la discipline entre 2012 et octobre 2021”, indique un éditorial de l’agence Xinhua, ce vendredi 21 janvier.

“Afin d’éradiquer le terreau de la corruption et de s’assurer que les éléments corrompus n’auront nulle part où se cacher, nous devons améliorer le système de supervision du Parti et de l’État, poursuit l’éditorial, nous devons nous concentrer sur un ‘petit nombre de cas clés’ et sur les ‘cadres de haut niveau’.”

Tolérance zéro

Ces nouveaux avertissements font suite à la diffusion par la télévision d’État, mercredi 19 janvier, d’une série documentaire intitulée Zéro tolérance, qui laisse entendre que le géant technologique Ant Group, affilié à Alibaba, est impliqué dans un scandale de corruption. Les actions d’Alibaba cotées à Hong Kong ont chuté de près de 6 % vendredi 21 janvier.

Selon le documentaire, Zhou Jiangyong, l’ancien secrétaire du parti de Hangzhou (où Alibaba est installé), arrêté en août pour corruption, aurait aidé des entreprises non identifiées à obtenir un traitement de faveur pour remporter des transactions foncières, rapporte Caixin Wang.

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Ce documentaire est le dernier coup porté à Ant, un groupe fintech affilié à Alibaba comptant plus d’un milliard d’utilisateurs, qui peine à remanier ses activités pour se conformer aux exigences des autorités. Les régulateurs chinois ont interrompu une introduction en Bourse prévue par la société en 2020 pour un montant de plus de 32 milliards d’euros, l’obligeant à se restructurer.

La Chine a promis de ne montrer “aucune pitié” contre la corruption, alors que le Parti communiste au pouvoir se prépare à une réunion clé en 2022, qui pourrait assurer au président Xi Jinping un troisième mandat.

“Le travail d’inspection et de supervision de la discipline doit garantir le bon déroulement du congrès national qui se tiendra plus tard cette année, un événement important pour le Parti et le pays”, indique le Global Times.

Isolda Morillo





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