En Asie, la tech s’empare de la santé féminine



La journée internationale des Droits des femmes a lieu 67 jours après le début de l’année 2022. À sept jours près, cela correspoind au nombre moyen de journées d’école “manquées chaque année par les jeunes Laotiennes du fait de la précarité menstruelle”observe Nikkei Asia.

La précarité menstruelle signifie un manque d’accès aux protections périodiques et à l’éducation sur les cycles menstruels. Une situation, qui selon les Nations unies, touche une femme sur dix dans le monde. “Un problème particulièrement présent dans des sociétés patriarcales comme le Laos, où les règles sont considérées comme un sujet tabou”, écrit l’hebdomadaire.

L’exemple laotien introduit une longue enquête fouillée de l’hebdomadaire sur le développement récent en Asie d’applications numériques ou de méthodes destinées à aider les femmes dans leurs questions de santé. Alors que ces sujets sont souvent tabous, les décideurs politiques masculins rechignent à se pencher sur la question et les recherches médicales négligent souvent les pathologies féminines, précise le journal.

L’enquête cite des exemples de développement d’applications ou d’outils pour remédier à ces manques.

Ainsi, RealRelief a lancé une serviette périodique réutilisable conçue à partir d’un tissu antimicrobien qui tue les bactéries en trente secondes. Une précaution indispensable tant de nombreuses femmes dans les régions les plus pauvres d’Asie n’ont pas accès à de l’eau propre.

Accès difficile

“Même si vous la lavez dans l’eau d’un lac ou d’une rivière contaminée, le tissu élimine les bactéries nuisibles, et il n’est plus nécessaire ainsi de s’inquiéter des risques d’infections”, explique le directeur de l’entreprise. Ce produit est disponible dans dix pays à travers l’Afrique et l’Asie.

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Une jeune femme vietnamienne a ainsi créé une application pour décrire les phases de la grossesse. Une connaissance qui lui faisait défaut lorsqu’elle est elle-même tombée enceinte. En Inde, c’est l’accès aux soins et à des professionnels pour prendre en charge l’endométriose qu’a proposé une jeune entreprise utilisant des outils connectés.

Mais les journalistes soulignent combien les moyens technologiques ne sont pas une solution miracle, tant les femmes asiatiques ont souvent moins accès à ces outils et aux réseaux internet. Signe supplémentaire des discriminations dont elles font l’objet.



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