Face à des “menaces de sécurité”, les Américains appelés à éviter l’aéroport de Kaboul



L’ambassade des États-Unis en Afghanistan a exhorté samedi les ressortissants américains à éviter de se déplacer vers l’aéroport de Kaboul à cause de “potentielles menaces de sécurité”. Des milliers d’Afghans se massaient toujours devant l’édifice, espérant monter à bord d’un avion pour fuir le pays. 

L’atmosphère de “panique et de désespoir” qui règne à Kaboul depuis la prise de pouvoir des talibans il y a près d’une semaine “a empiré”, samedi 21 août, pour les milliers d’Afghans qui tentent de fuir leur pays, après la fermeture des portes de l’aéroport et l’avertissement lancé par l’ambassade des États-Unis, exhortant les Américains présents sur place de rester à l’écart de l’édifice, citant des de “potentielles menaces de sécurité”rapporte le New York Times. 

Les ressortissants américains doivent éviter de se déplacer vers l’aéroport de Hamid Karzaï à cause de “potentielles menaces de sécurité”, a exhorté samedi l’ambassade des États-Unis en Afghanistan, sans préciser la nature de ces menaces. 

“Nous conseillons aux citoyens américains d’éviter de se déplacer vers l’aéroport et d’éviter les portes de l’aéroport pour le moment, à moins que vous ne receviez des instructions individuelles d’un représentant du gouvernement américain”, a déclaré l’ambassade, dans un bulletin publié sur son site internet. 

Bousculade mortelle

Cet avertissement de l’ambassade américaine “a ajouté un niveau supplémentaire d’incertitude”, au milieu d’une situation déjà “explosive”, commente le New York Times, et ce “un jour seulement” après la promesse du président Joe Biden de mettre en sécurité tous les ressortissants américains.

Selon le quotidien, “les responsables américains craignent maintenant que l’(organisation) État islamique ne lance une attaque pour nuire au sentiment de contrôle des talibans”.

Des responsables du Pentagone ont déclaré que les portes de l’aéroport avaient été temporairement fermées, mais qu’elles étaient ouvertes par intermittence pour permettre aux Américains munis des pièces d’identité appropriées d’entrer.

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L’alerte de sécurité de l’ambassade américaine a été lancée alors qu’une fillette de deux ans a été piétinée à mort dans une bousculade devant une porte de l’aéroport vers 10 heures samedi, précise le New York Times

“Goulot d’étranglement”

La gigantesque opération d’exfiltration se poursuivait dans le chaos samedi dans la capitale afghane. Les États-Unis ont évacué environ 17 000 personnes depuis le 14 août, dont 2 500 Américains, a indiqué samedi le général Hank Taylor, de l’état-major américain. Dans les dernières vingt-quatre, environ 3 800 personnes ont été évacuées à  bord de 38 vols, a-t-il précisé. Dans le même temps, trois avions sont arrivés à l’aéroport international de Washington.

Les États-Unis envisagent désormais d’imposer aux compagnies aériennes commerciales de participer à la mission d’évacuation des réfugiés afghans, d’après le Wall Street Journal.

Le Pentagone laisse entendre qu’il y aura davantage de sauvetages à l’extérieur de l’aéroport de Kaboul, écrit pour sa part le Washington Post. Vendredi, le Pentagone avait indiqué que l’armée américaine avait déployé trois hélicoptères pour évacuer 169 Américains depuis un hôtel non loin de l’aéroport.

Des foules d’Afghans et leurs familles ont continué à affluer toute la journée à l’aéroport dans l’espoir de monter à bord des avions de transport militaires américains évacuant les Américains et leurs alliés afghans, malgré l’usage vendredi de “gaz lacrymogènes” et malgré “des talibans armés qui ont frappé les gens avec des matraques et des fouets”, note le New York Times. 

Les talibans, “connus pour leur règne brutal” entre 1996 et 2001, ont exhorté les Afghans à ne pas fuir, affirmant qu’ils n’ont rien à craindre, rappelle le Los Angeles Times. “Mais des dizaines de milliers de personnes cherchent à quitter le pays, convergeant vers l’aéroport de la capitale en un nombre si important que l’installation est devenue à la fois un bunker et un goulot d’étranglement.”

Le principal chef taliban de retour à Kaboul

Le principal dirigeant politique des talibans est rentré samedi à Kaboul, “renforçant l’emprise du groupe sur la ville”, rapporte le Los Angeles Times

L’arrivée dans la capitale du mollah Abdul Ghani Baradar (…) indique que près d’une semaine après avoir envahi Kaboul et contraint à l’exil le président du pays, le groupe d’insurgés islamistes s’apprête à officialiser la composition du nouveau gouvernement de ce qu’il appelle l’Émirat islamique d’Afghanistan.”

 

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