Bali accueille le premier vol international direct depuis deux ans



En provenance de Tokyo, un premier vol direct international, transportant 12 passagers qui seront soumis à un isolement de cinq jours, arrive ce 4 février à Bali après deux ans d’interruption. Des mesures encore trop dissuasives pour les voyageurs, alors que la Thaïlande et les Philippines s’ouvrent sans aucune restriction aux touristes étrangers.

Les Balinais ont une bonne raison de se réjouir en ce jour du 4 février 2022. “Un vol Garuda Indonesia en provenance de Tokyo doit arriver à Bali cet après-midi avec six étrangers et six Indonésiens à bord”, a déclaré à Reuter, cité par le Jakarta Post, Ida Ayu Indah Yustikarini, responsable de l’office du tourisme de Bali.

Le 14 octobre 2021, le gouvernement indonésien avait autorisé Bali à s’ouvrir à nouveaux aux visiteurs de 19 pays, dont la France. Mais cette annonce avait été faite dans une telle cacophonie et des règles sanitaires si contraignantes que, trois mois et demi plus tard, aucun vol international direct n’a encore atterri sur “l’île des Dieux”, à l’exception du fret.

L’économie balinaise dépend à 54 % de l’industrie du tourisme. Selon le Bureau indonésien des statistiques, l’île n’a accueilli que 43 touristes étrangers entre janvier et août 2021, contre 4,06 millions pour la même période en 2019. À ce jour, les nouvelles règles d’entrée pour les visas de tourisme ne sont toujours pas clarifiées, si bien que les six étrangers à bord du vol en provenance de Tokyo doivent être munis d’un visa d’affaires.

L’attraction qu’exerce Bali

Le magazine Tempo rapporte que “pour tenter de sauver le secteur du tourisme balinais, le gouvernement indonésien a lancé il y a plusieurs mois un slogan sexy : ‘Work from Bali’ [‘travailler de Bali’]”.

De nombreux Indonésiens de Jakarta ont sauté sur l’occasion, profitant de la vague du télétravail, et se sont installés pour des prix modiques dans de luxueux hôtels ou villas d’Ubud, Canggu, Sanur, Nusa Dua ou Uluwatu. Cette migration, alimentée par l’attraction romantique qu’exerce Bali sur les jeunes cadres indonésiens fatigués de la pression de la métropole, a permis de renflouer en partie cette activité sinistrée depuis deux ans. Mais cela ne suffit pas.

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Agung Rai, grande figure de la culture balinaise, confie à Tempo la suggestion suivante : “Il faudrait ouvrir ‘Work from Bali’ très largement aux étrangers en leur accordant un visa de travail d’un an à 100 dollars par mois.”

En attendant, les 12 braves passagers du vol Garuda en provenance de Tokyo seront soumis à un isolement strict de cinq jours dans un hôtel ou à bord d’un bateau de plaisance, alors qu’au même moment et dans la même région d’Asie du Sud-Est, la concurrence fait rage : depuis le 1er février, la Thaïlande, et à partir du 10, les Philippines s’ouvrent sans plus aucune obligation de quarantaine aux touristes étrangers.





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