Contre le tabagisme, faut-il des mesures plus radicales ?



À travers son plan Smokefree 2025, dévoilé le 9 décembre, la Nouvelle-Zélande ambitionne de compter bientôt moins de 5 % de fumeurs, et surtout d’engendrer des générations entières de non-fumeurs. Mais les méthodes pour y parvenir divisent.

OUIC’est l’option la plus prometteuse

– Stuff Wellington –

Le passé est comme un pays étranger où les règles du jeu sont différentes. Les gens qui ont regardé Get Back, la fascinante série documentaire de Peter Jackson sur les Beatles, auront vu un étrange avertissement s’afficher sur leur écran. “Ce film présente des personnes tenant des propos explicites, aborde des thèmes adultes et l’on peut y voir des fumeurs. Il est destiné à un public averti.”

Un autre message prévient que la série ne comporte pas seulement du langage grossier, mais également des “scènes de tabagisme”. Peter Jackson a dû convaincre Disney de ne pas couper les propos grossiers. Le groupe a également accepté que des images de cigarettes et de cigares puissent apparaître dans un film sur le rock et l’on peut donc voir les Beatles tirer quelques bouffées.

Pays pionnier dans la lutte contre le tabagisme ?

Le fait qu’un tel avertissement soit désormais parfaitement normal alors qu’il aurait arraché des cris de surprise aux spectateurs il y a seulement dix ans montre à quel point l’opinion change vite sur la question du tabac. À une époque, on s’inquiétait des scènes de sexe et des armes à feu. Aujourd’hui, on se préoccupe des cigarettes.

D’autres indices témoignent de l’écrasante victoire des opposants au tabac. Le projet de loi Smokefree 2025 de la ministre associée de la Santé, Ayesha Verrall, pourrait faire de la Nouvelle-Zélande un pays pionnier dans la lutte contre le tabagisme. Et il suscite peu de controverse.

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Tout le monde semble être d’accord pour dire que le tabagisme doit disparaître. Le tabac tue encore entre 4 500 et 5 000 personnes chaque année en Nouvelle-Zélande. Le seul débat porte sur la manière d’éradiquer sa consommation le plus vite possible.

Le projet de Verrall propose plusieurs mesures ambitieuses. Le nombre de commerces autorisés à vendre du tabac devra passer de 5 000-8 000 à l’heure actuelle à seulement un dixième de ce chiffre. Un encadrement plus strict du marché est une bonne approche, préférable en tout cas à l’interdiction pure et dure. Les 500 commerces autorisés vendront des produits à faible teneur en nicotine afin de réduire l’attractivité du tabac. Si certains fumeurs décideront d’arrêter ou de passer au vapotage, d’autres pourraient être incités à fumer davantage ou à rechercher illégalement des produits plus fortement dosés.

Empêcher les nouvelles générations d’acheter du tabac

Le troisième axe de cette nouvelle stratégie est le plus audacieux. Le gouvernement est préoccupé par le tabagisme chez les adolescents, notamment les Maoris, qui fument cinq fois plus que les étudiants non maoris. L’augmentation de l’âge minimum légal pour acheter du tabac – 25 ans – semble tomber sous le sens. Ainsi que le souligne le plan du gouvernement, “le cerveau est pleinement développé à l’âge de 25 ans et il est démontré que les individus ont moins de risques de commencer à fumer après

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