Re:ZERO – The Prophecy of the Throne – Test de Re:ZERO – The Prophecy of the Throne – J’ai reçu la mort en avantage


Re:ZERO, c’est l’histoire de Subaru Natsuki, un lycéen du Japon contemporain qui se retrouve d’un coup, sans explication, dans un monde de fantasy médiéval-fantastique avec la capacité après chacune de ses morts de reprendre sa vie à un moment précédent, avec tous ses souvenirs, lui permettant ainsi d’essayer de modifier le funeste destin avec tout ce que ça comporte d’effet papillon. Et du coup, le jeu ? C’est pareil.

banner

Une corde de plus à l’arc

Le scénariste à l’origine de Re:ZERO, Tappei Nagatsuki, a supervisé l’histoire du jeu. C’est pour cela que la version jeu donne l’effet d’être un arc d’une histoire indépendante, comme l’est le découpage en manga ou en light novel. Pour les connaisseurs, le jeu est un substitut au 3ème arc de l’histoire dans lequel un successeur au trône doit être désigné. Mais il ne s’agit pas de refaire exactement l’histoire existante : l’existence d’une sixième prétendante est une nouveauté qui apporte son lot de personnages inédits et de nouveaux rebondissements.

La première question qui se pose donc c’est :  à qui s’adresse le jeu ?
Quand j’ai démarré le test, je ne connaissais rien sur Re:ZERO, j’ai débuté et le jeu commence par un résumé express, mais assez efficace des deux premiers arcs (chose que j’ai appris par la suite). Néanmoins, j’avais l’impression de rater quelque chose, par exemple pourquoi exactement Subaru est si proche de Rem, et beaucoup moins de Ram ? Pourquoi n’a-t-il d’yeux que pour Emilia ? Du coup, j’ai acheté l’ensemble des mangas disponibles pour me mettre à la page et profiter au mieux du jeu… tiens, j’ai oublié de demander si JoL permet à ses rédacteurs bénévoles de faire des notes de frais.

Voir aussi  exposition d'anciennes peintures chinoises lors de la 40e Foire internationale du livre de Kuala Lumpur — Chine Informations

L’histoire du jeu se déroule sur plusieurs jours, mais aussi sur plusieurs boucles : à chaque mort intégrée au scénario, Subaru revient au jour 1, mais dans la boucle suivante. Ceci est assez scripté et est visible dans une interface reprenant visuellement les diverses possibilités, mais je conseille de ne pas trop passer de temps dedans, car ça spoil un peu quand, par exemple, on voit que la deuxième boucle dure X jours, car du coup on sait à quelle journée Subaru mourra.

Moi quand ça ressemble trop à Hisoka j'ai pas confiance

Presque comme un livre

Environ 90% du jeu se présente sous la forme d’un visual novel, c’est à dire un roman un peu interactif.
On passe donc la plus grande partie de son temps à faire défiler les dialogues entièrement doublés. Par contre, pas de français : c’est en japonais ou en anglais tant au niveau du texte que du son. Le doublage est d’ailleurs très bon et assuré par les doubleurs de l’anime. Les musiques sont quant à elles variées et adaptées aux ambiances allant de la musique comique au requiem le plus sombre.
On y retrouve l’humour, mais aussi parfois la gravité de l’œuvre adaptée avec le même type de rebondissements.
Ces phases sont graphiquement très réussies, illustrées par Shinichirou Otsuka, le dessinateur des light novels (d’où certaines différences pour ceux qui sont plutôt sur les mangas). Les personnages sont représentés dans une fausse 3D qui permet tout un tas d’animations avec un certain effet de profondeur. Cela fonctionne très bien d’autant que dans le style visual novel on est plutôt habitué à des écrans figés hors 2 ou 3 animations corporelles.

Voir aussi  Night Crows - Night Crows se lancera en Occident en mars – avec son modèle économique play-to-earn

Le jeu comporte certaines phases d’exploration pendant lesquelles il s’agit d’aller à divers endroits et de discuter avec différents personnages. Graphiquement, on se retrouve alors avec les protagonistes représentés dans un style chibi qu’on apprécie ou pas. Ces phases ne sont pas à négliger, car elles apportent des indices essentiels pour les phases de choix importants avant bataille.

Ces dernières phases proposent diverses options, mais la richesse des choix dépend directement des découvertes que l’on a faites au préalable… ou après : mourir lors d’une phase de bataille est plus d’une fois nécessaire pour recommencer avec des information supplémentaires et ainsi adapter ses choix. Ces phases de bataille se déroulent en tour par tour et Subaru n’étant pas un combattant, il faut l’utiliser pour dialoguer ou encore utiliser des objets et ainsi influer sur le cours de la bataille. La tension est présente, car la jauge d’action de Subaru est limitée tout comme le nombre de tour et la moindre action utilise totalement un de ces tours. On se retrouve donc rapidement à regretter de s’être intéressé à un stand de vêtements inutiles et d’avoir perdu du temps.

Une échappatoire in extremis

Un die and retry pur jus

On pourrait reprocher au jeu d’être dans ses premières heures très linéaire, mais c’est normal, car la première boucle pose le point de départ de l’intrigue, le jeu devenant un peu plus interactif au fur et à mesure que les boucles avancent. De la même façon, on ne choisit pas la réorientation globale de l’histoire, c’est imposé narrativement à Subaru, mais c’est bien logique, il serait ingérable d’avoir plusieurs boucles intriquées avec des choix totalement ouverts. C’est donc Subaru qui choisit de définir les grandes lignes du déroulement suite aux échecs passés.

Voir aussi  Les conséquences économiques pour l’Asie de l’invasion russe en Ukraine

Jouer à Re:Zero sans connaître l’œuvre serait dommage. Le jeu s’adresse donc avant tout aux fans. Cependant, on peut tout à fait comme moi en profiter pour découvrir un manga avec des personnages intéressants et une histoire mêlant très bien humour et moments plus sombres. Notons quand même que le jeu, probablement pour avoir un PEGI 12, est moins gore visuellement que peut l’être le manga où certaines morts de Subaru y sont très violentes.
Notons enfin pour les plus fans le jeu existe en version collector ou day one.

Re:ZERO – The Prophecy of the Throne est donc un bon visual novel, avec une réalisation impeccable, le manque de choix réguliers étant compensé par les phases de décisions importantes.

Subaru a souvent ce genre de réflexion issues directement du monde réel.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version day one fournie par l’éditeur.



Source link

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *