Selon les mots du South China Morning Post, il s’agit de “la mesure la plus drastique depuis le début de la pandémie”. Vendredi 22 janvier, “la ville de Hong Kong a décidé d’imposer un confinement pour les habitants de 150 bâtiments résidentiels situés dans le district de Yau Tsim Mong”, annonce le quotidien anglophone de l’ancienne colonie britannique.
C’est la première fois qu’une telle mesure est décrétée dans cette région, indique le média, qui parle d’un nombre de personnes concernées “entre 4 000 et 9 000”, celui-ci n’étant pas précis car certains anciens appartements seraient surpeuplés illégalement.
Si ce confinement – effectif à partir de minuit – vise spécifiquement (et uniquement) le district de Yau Tsim Mong, c’est que ce quartier a concentré “près de la moitié des infections la semaine dernière”, précise le South China Morning Post.
Des chiffres qui restent néanmoins (d’un point de vue européen) très limités, puisque Hong Kong n’a enregistré que 61 nouveaux cas de coronavirus au total vendredi, sur une ville qui compte 7 millions de personnes. Très peu comparés aux quelque 20 000 nouvelles contaminations enregistrées en France en moyenne chaque jour.
Et pourtant, à l’instar du reste de la Chine, Hong Kong n’a pas hésité à prendre des mesures très sévères, puisque, comme l’explique le média anglophone :
Seuls les résidents du district de Yau Tsim Mong qui montreront un test négatif au Covid-19 seront autorisés à quitter leurs bâtiments, pour circuler uniquement dans le quartier, tandis que personne ne pourra sortir de la zone concernée.”
Un confinement strict donc, qui ne se fera pas sur la base de la confiance, puisque “1 700 agents de la ville, parmi lesquels 500 policiers, seront déployés dans la zone”, détaille le South China Morning Post. Leur travail consistera à surveiller les habitants du district, mais aussi à tester massivement la population.
Les magasins, eux, resteront fermés, poursuit le média hongkongais et “ce sont les employés du gouvernement qui s’occuperont de fournir la nourriture et les autres biens essentiels aux habitants”. Des scènes qui ressembleront donc à celles observées – à bien plus grande échelle – en Chine lors de la première vague de l’épidémie.