Touken Ranbu Musou – Test Touken Ranbu Warriors : un musou “lite” (Switch)


Le 24 mai dernier, Koei Tecmo a lancé Touken Ranbu Warriors sur PC (Steam) et Nintendo Switch. Avec un look très manga et un casting exclusivement masculin au look très “beau gosse”, on pourrait presque croire que c’est un genre hybride qui s’annonce. Il n’en est rien, on retrouve les mécaniques classiques du genre. Mais le titre semble parfaitement adapté pour les néophytes ou les joueurs adeptes de sessions courtes et sans prise de tête. Et si vous n’aimez pas les insectes, défouloir garanti !

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C’est sous une licence moins connue en Occident que Koei Tecmo nous livre un nouveau “Warriors”, ces jeux beat’em all dans lesquels on aime massacrer des hordes d’ennemis avec des personnages nombreux et variés. Si Dynasty Warriors et Samurai Warriors sont les licences emblématiques de ces jeux, nous avons eu de belles adaptations chez Nintendo avec Zelda (Hyrule Warriors et Hyrule Warriors 2 : l’Ère du Fléau) ou encore Fire Emblem Warriors et bien d’autres licences y compris dans l’animation comme avec Berserk ou One Piece, avec leurs propres personnages, histoires et spécificités de gameplay. Qu’en est-il du petit dernier ?

 

Un musou “lite”

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Avant d’entrer dans les détails du jeu, il faut savoir que le jeu n’est pas traduit en français, il est exclusivement en anglais (textes) et japonais pour l’audio. Si l’interface est correcte et les textes lisibles, on manque très souvent les dialogues dans le feu de l’action, c’est un peu handicapant, mais dans une moindre mesure vue la difficulté assez basse du jeu. Pour les amateurs du genre, cette difficulté sera une déception tant tout est simplifié, lissé et sans grosse spécificité comparé à ses aînés. Le jeu est également exclusivement solo, pas de multijoueur.

Le système de jeu est bien plus abordable pour les néophytes du genre : on pourrait le voir comme un simple jeu d’action instancié en missions. Très peu de masse, les ennemis sont par petits groupes et les missions (très courtes, parfois moins de 5 minutes) se déroulent sur un terrain en couloirs et restreint au point qu’on ne tourne pas en rond, on se laisse guider d’un objectif à l’autre. L’avantage est que sur Nintendo Switch, c’est très fluide et ces missions très courtes sont très adaptées pour le mode portable de la console.

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Le gameplay en combat est également simplifié : les techniques peuvent être exécutées via combinaisons de boutons comme d’habitude, mais on peut aussi avoir jusqu’à 4 techniques en raccourci… à l’infini. En utilisant les raccourcis, on peut donc enchaîner en boucle des compétences dévastatrices, sans limite. Seules les techniques les plus dévastatrices ont une jauge qui se remplit au fil des dégâts infligés (la classique attaque musou) ou une jauge qui se remplit au fil du temps (attaque en duo) et une autre plus lente à remplir pour enchaîner les attaques à deux durant une petite période (finissant par une grosse attaque). Les duos sont assez décevants : on ne contrôle que le personnage principal, le partenaire n’étant qu’un soutien assez amorphe utile uniquement pour les attaques combinées. Peu importe le soutien choisi, ça ne change pas grand chose.

Le jeu propose un mode photo

Le jeu propose un mode photo

Entre les missions, vous êtes amené à gérer un Honmaru, une demeure divine hors du temps qui s’agrandit avec l’expérience des batailles. Pas de housing très poussé, mais vous pouvez affecter un ou plusieurs personnages par pièce pour qu’ils renforcent leurs liens ou gagner des niveaux. Entre chaque bataille, vous pouvez faire un ou plusieurs mini-jeux (déterminés au hasard). Ces mini-jeux sont très simplistes, mais pas toujours simples. Selon votre degré de réussite, vous pouvez gagner des matériaux, de l’expérience ou de l’argent. Peu importe quel personnage vous y affectez, ça ne change rien puisque les statistiques et le niveau n’entrent pas en compte.

Oups !

Oups !

Sur Touken Ranbu Warriors, aucun choix d’armes. Et pour cause : les personnages sont eux-mêmes des armes réincarnées. La variété vient donc dans le moveset. L’évolution des personnages est également linéaire, pas d’arbre de compétences ni de points, on achète les améliorations au fur et à mesure avec les matériaux récoltés à chaque bataille (beaucoup plus aisément que sur les Hyrule Warriors, pas de focus sur un type d’ennemi). Chaque personnage a son propre style, sa vitesse et puissance, mais généralement les plus rapides s’en sortent sensiblement mieux et sont plus agréables à manier. Mais pas de personnage vraiment rebutant (du moins au niveau du gameplay, pour l’apparence, on vous laissera juger).

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Avec un casting exclusivement masculin et un petit côté mignon/sexy assumé (les personnages perdent un peu de vêtements quand ils prennent un grand coup), on aurait pu croire que ce Warriors aurait été à la croisée entre jeu d’action et Otome Game (jeu principalement orienté sur les relations entre personnages). Mais non, on se contente de “toucher” les personnages (via bouton ou écran tactile) lorsqu’on les observe dans le Honmaru ou de faire souffler du vent. Ceci n’entraîne qu’une petite réaction des personnages sans conséquence et peu variée. Les dialogues lorsque les personnages tissent des liens sont également assez décevants. Ils échangent le plus souvent des platitudes et n’ont donc que peu d’intérêt. Les relations sont mieux établies au sein de l’histoire, n’en attendez pas trop lors des liens.

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L’histoire du jeu : un long fleuve tranquille, ou presque

C’est le point fort du jeu finalement, mais là encore n’attendez pas une narration époustouflante ni de gros retournements de situation ou de suspense. C’est très dommage, car le concept est intéressant. Si les personnages sont introduits tous en même temps et sans préambule, l’histoire, c’est… l’Histoire avec un grand H. Pour les fans de la licence (ndlr : il existe un jeu sur navigateur et des animés), ce sera sûrement un plaisir de retrouver ces “lames”. En effet, chaque personnage est une incarnation humaine de lame célèbre ayant appartenu à des personnalités japonaises (comme par exemple Masamune, Muramasa). Ces incarnations sont parfois même confrontées à leurs anciens propriétaires puisque tout s’articule autour du rétablissement de l’Histoire (perturbée par une faction insectoïde manipulatrice). Souvent, l’Histoire se retrouve malgré tout légèrement différente et pour les fans de personnages historiques japonais (qu’on connaît notamment au travers des Samurai Warriors), c’est assez distrayant.

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Mais aucun choix n’est possible, on suit un déroulement scripté. Si on échoue dans une mission, on la recommence et il n’y a qu’une seule issue possible pour chacune. Ne vous laissez pas berner par le choix de départ très restreint dans le casting, les scénarios fonctionnent par “équipes” et au fur et à mesure, on finit par jouer avec un peu tout le monde (ou au moins un par équipe). En mode libre, on peut jouer avec n’importe quel personnage, sans contrainte. Utile pour récolter plus de matériaux, car il est difficile de faire progresser tout le monde en même temps. Sans tout vous dévoiler, il y a plus de personnages que dans le casting de départ (15 personnages), mais ne vous attendez pas à un nombre aussi gros que sur un Dynasty Warriors par exemple.

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Un potentiel inexploité

Au final, c’est un jeu d’envergure modeste, mais qui manque d’ambition. Le jeu a de bons côtés (gameplay fluide et agréable, un bon rythme, des personnages et antagonistes plutôt originaux), mais les concepts les plus intéressants ne sont pas exploités. On aurait pu avoir un système d’embranchements et issues variées pour l’histoire, on aurait pu avoir des fonctionnalités plus poussées concernant les relations entre les personnages ou encore plus de gestion de la demeure et de ses pièces et ressources. On notera l’effort dans les mini-jeux (bien que rapidement lassants), la variété des missions (linéaire classique d’extermination, conquêtes de zones, infiltration, recherche…), mais la simplification des combats/personnages, l’absence de stratégie et une IA toujours plutôt passive (même les boss ne sont pas très techniques, on a vu mieux sur d’autres musou) ne satisferont que peu les habitués du genre. Le challenge semble être mis de côté, au profit de sessions de jeu courtes et une aventure qui se vit de manière simple et qui défoule… en style, s’il vous plaît !

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Test réalisé sur PC par JNH grâce à une version fournie en avance par l’éditeur.



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