Nvidia renonce au rachat du fabricant de puces britannique ARM



Le rachat du fleuron de la tech britannique ARM par le géant des cartes graphiques Nvidia ne se fera pas. Dans la foulée, le japonais Softbank, propriétaire d’ARM, a annoncé, mardi 8 février, que l’entreprise serait introduite en Bourse d’ici à mars 2023.

La mégacession de 40 milliards de dollars a capoté sous la pression des régulateurs européens, américains et britanniques. C’est l’échec d’une “opération qui aurait été la plus importante jamais réalisée dans le secteur des puces”, souligne le Financial Times : le conglomérat japonais Softbank, propriétaire du fabricant britannique ARM, renonce à le vendre à l’américain Nvidia. Les autorités de surveillance “des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne avaient exprimé de sérieuses inquiétudes quant à ses effets sur la concurrence dans le secteur mondial des semi-conducteurs”, ces composants électroniques utilisés partout, des téléphones à l’industrie automobile.

Softbank a également annoncé l’introduction en Bourse aux États-Unis d’ARM dans le courant de l’année fiscale (d’ici à mars 2023) et la démission du directeur général d’ARM, Simon Segars, remplacé par le président Rene Haas, révèle Bloomberg.

Coup dur

Cet “échec” est “le dernier défi en date pour le fondateur de Softbank, Masayoshi Son, déjà secoué par le ralentissement du marché des valeurs technologiques”, note le média spécialisé américain. C’est un “coup dur pour Softbank qui a racheté ARM en 2016 pour 31 milliards de dollars”, confirme Nikkei Asia.

Le projet d’acquisition d’ARM par Nvidia, annoncé en septembre 2020, aurait permis au spécialiste des cartes graphiques américain de “se rendre maître de la technologie des puces”, rappelle Bloomberg. Mais la transaction, évaluée à l’époque à 40 milliards de dollars (35 milliards d’euros), “a tout de suite été confrontée à la résistance” des régulateurs, mais aussi des propres clients d’ARM.

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Certains d’entre eux, “de grandes entreprises technologiques qui s’appuient sur les conceptions de puces d’ARM, dont Qualcomm et Microsoft, étaient opposées au rachat”, ajoute le Financial Times. Dans leur communiqué commun, Softbank et Nvidia déclarent cependant avoir abandonné l’affaire en raison des “importants défis réglementaires”, note la BBC. Qui précise que SoftBank devrait conserver “un dépôt non remboursable de 1,25 milliard de dollars versé par Nvidia” dans le cadre de l’accord de cession de 2020.





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