Jacinda Ardern, le juste équilibre entre compassion et information face au Covid-19



La Nouvelle-Zélande devrait baisser son niveau d’alerte à partir du 27 avril, a annoncé la Première ministre, Jacinda Ardern. La stratégie d’endiguement de l’épidémie de Covid-19, dans ce pays semble avoir été un succès, dû pour une part importante à la personnalité de la cheffe du gouvernement.

La pandémie de Covid-19 pourrait bien être le test le plus important que le monde ait jamais connu en matière de qualité de gouvernance. Chaque dirigeant de la planète est confronté à la même menace. Chacun réagit à sa manière, selon sa personnalité. Et chacun sera jugé sur ses résultats.

La chancelière allemande, Angela Merkel, s’en remet à la science. Le président brésilien, Jair Bolsonaro, tourne le dos à la science. Les points presse quotidiens du président américain, Donald Trump, sont des numéros de cirque, tandis que le Premier ministre indien, Narendra Modi, ne communique absolument pas, tout en confinant 1,3 milliard d’habitants.

Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise de 39 ans, a tracé sa propre voie. Son mode de gouvernance se fonde sur l’empathie à un moment de crise où d’aucuns seraient tentés de se débrouiller tout seuls. Ses messages sont clairs, cohérents, et tout à la fois posés et apaisants. Et sa démarche ne se contente pas de trouver un profond écho affectif auprès de la population, elle est aussi remarquablement efficace.

Un capital confiance

Les gens sentent qu’Ardern “ne leur fait pas la morale, mais qu’elle est réellement à leurs côtés”, explique Helen Clark, qui occupa son fauteuil entre 1999 et 2008. (Ardern, membre du parti travailliste, a d’ailleurs fait ses premières armes en politique au cabinet de Mme Clark à l’époque où celle-ci était chef du gouvernement.)

Même s’ils ne comprennent pas tout à fait telle ou telle décision du gouvernement, ils savent qu’elle est là pour les soutenir. Cette empathie lui vaut un immense capital confiance.”

C’est une “communicatrice”, ajoute Clark, rappelant au passage qu’Ardern est diplômée en communication. “C’est le genre de crise qui fait ou défait un dirigeant. Et celle-ci fera Jacinda.”

L’une des innovations qu’a introduites Jacinda Ardern tient aux séances de questions-réponses en direct sur Facebook, qu’elle parvient à rendre aussi décontractées qu’informatives.

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Une communication décontractée

À la fin mars [le 25 mars], alors que la Nouvelle-Zélande venait d’annoncer son plan de confinement, elle s’est présentée devant sa caméra dans un sweat-shirt passablement élimé (expliquant qu’elle venait de mettre sa fille au lit) pour prodiguer quelques conseils “à l’heure ou nous nous préparons tous à nous cloîtrer chez nous”. Elle s’est émue des inquiétudes qu’a pu susciter “le gros coup de klaxon” qui a précédé l’alerte d’urgence que tous les Néo-Zélandais ont reçue [sur leur téléphone portable] pour les informer, en substance, que la vie telle qu’ils la connaissaient était provisoirement en suspens.

Elle a proposé quelques concepts utiles, suggérant par exemple de considérer “les gens avec lesquels vous partagerez en permanence votre vie pendant cette période” comme “votre bulle” et de “faire comme si vous aviez déjà contracté

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Uri Friedman

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