Le patron d’Uniqlo ne veut pas choisir entre la Chine et les États-Unis


Les tensions entre Pékin et Washington ne sont pas bonnes pour le commerce mondial, explique le PDG de la chaîne de mode japonaise. Le coton utilisé par Uniqlo vient-il des provinces du Xinjiang, où les Ouïgours sont persécutés ? Tadashi Yanai refuse de répondre au nom du principe de neutralité.

“Je veux être neutre entre les États-Unis et la Chine. L’approche américaine consiste à forcer les entreprises à faire allégeance. Je voulais montrer que je ne jouerai pas à ce jeu.”

Tadashi Yanai

Président fondateur du groupe japonais Fast Retailing (Uniqlo)

Dans un entretien accordé au média économique japonais Nikkei Asia, le PDG d’Uniqlo explique pourquoi il refuse de prendre parti dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Alors que Washington interdit les importations de coton produit dans la province chinoise du Xinjiang, où la minorité musulmane ouïgoure subit une répression féroce, la marque japonaise de mode se garde de toute déclaration concernant l’origine de son coton.

Pour Tadashi Yanai, président fondateur du groupe d’habillement japonais Fast Retailing (Uniqlo, GU, Princesse Tam Tam, Comptoir des cotonniers), les entreprises internationales n’ont aucun intérêt à intervenir dans les tensions entre Pékin et Washington.

D’ailleurs, explique-t-il, si “les États-Unis et la Chine peuvent sembler en désaccord, ils ne le sont pas”, puisque “le capital américain afflue dans les investissements chinois”, que “les produits Apple sont tous fabriqués en Chine” et que “les exportations chinoises vers les États-Unis sont en hausse”.

Le marché, rien que le marché

Le journal économique anglophone du Japon lui fait remarquer qu’Uniqlo refuse de “préciser si [son] entreprise utilisait du coton du Xinjiang”, et lui demande si c’est par crainte d’“un boycott chinois”. Tadashi Yanai répond : “Je veux être neutre entre les États-Unis et la Chine. L’approche américaine consiste à forcer les entreprises à faire allégeance.

Et le milliardaire japonais de souligner que le marché national est trop limité. Les entreprises japonaises “doivent admettre que le Japon n’a rien”. Il rappelle qu’“en 1995 les consommateurs américains et japonais dépensaient chacun environ 16 000 milliards de yens [122 milliards d’euros] pour l’habillement”, avec un léger avantage au Japon. “Aujourd’hui, les États-Unis dépensent entre 40 000 et 50 000 milliards de yens [306 à 383 milliards d’euros], tandis que le Japon est à moins de 9 000 milliards de yens [69 milliards d’euros]”.

Et le patron japonais de conclure : “Le Japon n’a pas d’autre choix que de gagner de l’argent sur les marchés du monde entier.”

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Connu sous le nom de Nikkei Asian Review jusqu’en septembre 2020, le magazine Nikkei Asia conserve la même ligne éditoriale. Une couverture rigoureuse de l’Asie qui souligne l’intérêt du groupe japonais Nikkei sur la

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