L’Asie saura-t-elle contenir la Chine sans l’Occident ?



Une nouvel ordre régional se dessine en Asie avec le recul de l’influence des anciennes puissances coloniales occidentales, estime ce spécialiste de la région dans la Nikkei Asia. Les pays démocratiques de la région pourront-ils pour autant proposer une alternative au modèle chinois ?

Quand les historiens écriront au sujet de 2020, cette année sera peut-être présentée comme la fin de ce qui, jusqu’à présent, était souvent appelé l’époque postcoloniale en Asie. Ce tournant est notamment marqué par une évolution sans appel du rapport de force économique, le pouvoir passant des anciennes puissances coloniales occidentales aux anciennes colonies orientales. Cette évolution s’accompagne d’une érosion de l’influence géopolitique et morale de l’Occident.

Non seulement les États-Unis et l’Europe ont perdu du terrain sur le plan économique face à l’Asie, à la fois en matière de volume d’échanges, d’investissements et de croissance, mais ils ont aussi beaucoup perdu de leur capacité à guider et à influencer les changements politiques, à servir de référence morale et, en dernier lieu, à faire appel à la force militaire pour influencer les événements.

La pandémie accentue une tendance présente

En 2019, la Chine a exporté des biens et services pour un montant supérieur à 2 600 milliards de dollars [2 177 milliards d’euros], soit un peu plus que le total des États-Unis, 2 500 milliards de dollars [2 093 milliards d’euros]. Les États-Unis conservent peut-être une avance sur la Chine en matière de dépenses militaires et de force de frappe, mais les spécialistes avertissent que la Chine est en passe de combler cet écart, et que les États-Unis ne seraient pas forcément vainqueurs si un conflit éclatait en Asie.

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En 2020, ces tendances ont été accentuées par deux catastrophes : la pandémie de Covid-19 et un effondrement politique aux États-Unis.

Pour ce qui est de la pandémie, c’est la réaction de l’Asie qui s’est révélée la plus efficace. Les puissances occidentales, qui avaient défini le cadre de la gouvernance mondiale et du commerce international depuis 1945, ne peuvent plus s’ériger en modèle :

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Auteur

Michael Vatikiotis

Ancien rédacteur en chef de la Far Eastern Economic Review, ce journaliste américain est un fin observateur de l’Asie où il réside depuis 1987. Ses analyses sont régulièrement publiées dans des journaux de la région ou dans la presse internationale. Il est directeur pour l’Asie du Centre pour le Dialogue humanitaire, une fondation privée basée en Suisse qui favorise le dialogue pour résoudre les conflits armés. Il a également écrit plusieurs romans.

Source

Connu sous le nom de Nikkei Asian Review jusqu’en septembre 2020, le magazine Nikkei Asia conserve la même ligne éditoriale. Une couverture rigoureuse de l’Asie qui souligne l’intérêt du groupe japonais Nikkei sur la

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