“En une nuit, tout ce que nous avions construit a été détruit”



Interprètes, journalistes, activistes ou entrepreneurs, ils ont tout à craindre du retour au pouvoir des talibans en Afghanistan. Courrier international a décidé de leur donner la parole. Aujourd’hui, le récit de Shabnam Heidari, qui était rentrée à Kaboul en mars, après avoir longtemps vécu en exil à Téhéran. Dans la capitale afghane, elle a ouvert un salon de beauté, désormais fermé.
 

Shabnam Heidari est née en Iran et a vécu toute sa vie en exil dans ce pays. En mars, cette Afghane de 40 ans, issue d’une famille d’entrepreneurs, a pourtant décidé de s’installer à Kaboul et d’ouvrir un salon de beauté, spécialisé dans les soins de la peau, dans l’ouest de la capitale. “Avant tout, par amour pour le pays de mes parents”, explique-t-elle depuis Kaboul. Jamais elle n’aurait imaginé que l’Afghanistan tomberait quelques mois plus tard, le 15 août, aux mains des talibans.

Aujourd’hui, alors que les vols d’évacuation organisés par les États étrangers ont pris fin et que les vols commerciaux n’ont toujours pas repris, Shabnam Heidari reste bloquée à Kaboul et témoigne des changements. “Ce n’est plus le même Kaboul, dit-elle. Beaucoup de gens sont partis ou essaient de le faire. Les restaurants et les cafés [nombreux dans son quartier] sont tous fermés. Un quart des commerces continue à fonctionner. Les gens n’ont pas de liquidités. Moi, j’ai fermé mon salon.”

Depuis la chute de Kaboul, les banques ouvrent très peu et les distributeurs n’ont pas beaucoup de réserves. Les salariés gouvernementaux n’ont pas été payés depuis le 15 août. Les réserves financières de la Banque centrale afghane ont été gelées aux États-Unis. Les aides

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Courrier international





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