la langue wallonne ressurgit de l’oubli
“Yèsse èpolté come on novia ramon.” Non, ce n’est pas du roumain ni du portugais. Ces mots viennent de plus près de chez nous : ils sont wallons (et ils signifient : “être excité comme un balai neuf”, à savoir : “être prêt à se mettre au boulot”). Mais pourquoi diable n’avez-vous jamais entendu résonner ce langage quelque peu étrange en allant passer un week-end dans les Ardennes ? Parce que le wallon, qui a été la langue la plus parlée en Wallonie à partir du début du XIe siècle, en a aujourd’hui presque entièrement disparu. Au point que l’Unesco l’a classé comme une langue “gravement menacée”.
“En 1920, le wallon était encore parlé par 80 % de la population wallonne”, rappelle Michel Francard, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain. “Cent ans plus tard, seulement 10 % de la population le maîtrisent encore, soit à peu près 300 000 habitants. Et les gens qui s’en servent au quotidien sont encore moins nombreux.” Michel Francard compte parmi les rares professeurs du pays spécialisés dans cette langue.
“Certains croient que le wallon est un dialecte du français, mais c’est faux, poursuit-il. Vers l’an 1000, le wallon est né à partir du latin, à peu près à la même époque que le français. Il possède son propre système linguistique et grammatical : c’est une langue à
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Lancé en 1918, le journal de référence de l’establishment flamand a pris progressivement ses distances vis-à-vis du monde catholique ainsi que du mouvement flamand – et, plus particulièrement, du Parti social-chrétien flamand, au pouvoir en Belgique de 1945 à 1999.
Dès son premier numéro, le 4 décembre 1918, la partie supérieure de la une présentait la croix dessinant les lettres AVV-VVK (“Alles voor Vlaanderen, Vlaanderen voor Christus”, “Tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ”). Cette mention a disparu en 1999, afin de faire peau neuve et de rajeunir le lectorat.
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