La Chine fait face un “grandissant concert de critiques” depuis la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver 2022, observe The Observer. Selon le journal britannique, les organisations de défense des droits humains n’ont en effet pas digéré que Pékin ait sélectionné la skieuse de fond ouïgoure Dinigeer Yilamujiang pour être l’un des deux porteurs chargés d’allumer la flamme olympique vendredi 4 février.
Comme le rappelle le South China Morning Post, Yilamujiang a en effet inséré la dernière torche dans la vasque olympique vendredi, ce qui a amené certains “à se demander si la Chine l’utilisait pour répondre aux accusations de violation des droits humains des Ouïgours dans les ‘camps de rééducation’ du Xinjiang”.
Dinigeer Yilamujiang a grandi dans la région d’Altay, près de la frontière avec la Mongolie dans le nord-ouest du Xinjiang, rapporte le Washington Post. Enfant, elle s’entraînait avec son père, un skieur de fond d’un bon niveau, et elle est membre de l’équipe nationale chinoise de ski de fond depuis 2017. “Depuis 2018, elle s’est surtout entraînée en Norvège”, souligne en outre le quotidien américain.
“Échanges d’idées”
Pour le Comité international olympique (CIO), Yilamujiang n’a pourtant pas été choisie pour allumer la flamme olympique en raison de ses origines ethniques. Le South China Morning Post cite ainsi le porte-parole de l’organisation, Mark Adams, qui a expliqué, sans donner de détail, que le CIO avait joué un rôle dans le choix de Yilamujiang :
De toute évidence, la cérémonie d’ouverture est quelque chose que le comité d’
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Nicolas Coisplet