En muselant Facebook, la Russie ferme une “plateforme d’opposition majeure”



Les messages d’alerte de Facebook sur la fiabilité de quatre médias russes ont conduit l’autorité de contrôle de Moscou à fermer partiellement le réseau social. Le New York Times y voit une nouvelle tentative de museler les opposants intérieurs à la guerre en Ukraine.

Le gouvernement russe a annoncé la fermeture partielle du réseau social Facebook, après que ce dernier a modéré certains contenus émanant de médias pro Kremlin. “Il sera plus difficile pour les Russes de partager leur colère après l’invasion de l’Ukraine, avance le quotidien américain The New York Times.

Côté russe, le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse (Roskomnadzor) a expliqué que son accès à quatre comptes Facebook de médias russes avait été limité. Parmi ceux-ci figuraient l’agence de presse RIA Novosti et la chaîne du ministère de la Défense Zvezda. Évoquant une censure, le contrôleur des médias a dénoncé une “violation des droits humains et des libertés fondamentales”.

“Partager honte et colère”

Le New York Times affirme que les contours de la “fermeture partielle” du réseau social sont encore flous. “Cela pourrait être similaire à la manœuvre du gouvernement de l’année dernière consistant à ralentir l’accès à Twitter”, ajoute le titre. On ne sait pas encore si cette mesure touchera également les réseaux sociaux affiliés à la compagnie Meta, comme Instagram. Les plateformes comme Youtube et Twitter demeurent quant à elles accessibles en Russie, “offrant un espace de liberté d’expression n’existant pas à la télévision”.

Depuis que le président Vladimir Poutine a lancé son attaque sur l’Ukraine jeudi [24 février], de nombreux Russes se sont tournés vers les réseaux sociaux pour partager leur honte et leur colère.”

“Des militants des droits humains ont exprimé leur inquiétude de voir le Kremlin procéder à une nouvelle attaque contre les libertés, à la suite de l’invasion”, poursuit-il.

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Comme le remarquait, jeudi 24 février, le Wall Street Journal,

L’invasion russe de l’Ukraine est aussi devenue une guerre sur les réseaux sociaux.”

Le partage des avis des internautes et des évolutions de la situation militaire font désormais l’objet d’une lutte d’influence.

Ce même jour, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans les rues des villes russes pour protester contre l’invasion du voisin ukrainien. “Au sein des rassemblements, beaucoup de gens clamaient leur abattement après avoir appris la nouvelle de l’action militaire russe.” Les rassemblements avaient été dispersés par la police et des centaines de participants arrêtés.





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