En finir avec la viande de chien en Indonésie



La Chine et le Vietnam sont connus, à travers le monde entier, pour apprécier la viande de chien. L’Indonésie beaucoup moins. Et pourtant, un million de bêtes y seraient mangées chaque année. En ce 26 août, Journée mondiale des canidés, le journal Kompas tire la sonnette d’alarme.

Dans son édition du 8 août, Kompas racontait l’histoire de Susana Somali, une médecin membre d’un refuge pour animaux à Jakarta qui, pendant la pandémie de Covid-19, a sauvé des chiens des abattoirs alors qu’ils avaient été vendus ou abandonnés : “Cette mère de deux enfants négocie fréquemment avec des bouchers hostiles, les payant parfois en espèces ou leur fournissant d’autres viandes pour garantir la libération de ces chiens”, écrivait alors le quotidien.

À l’approche de la Journée mondiale des chiens, célébrée de manière informelle le 26 août à travers le monde depuis l’année dernière, Kompas a rassemblé les articles parus dans des médias étrangers qui dénoncent le commerce de la viande chien en Indonésie.

Par exemple celui publié le 9 décembre 2019 sur le site d’Al-Jazira et qui cite les propos de Lola Webber, porte-parole de la coalition Dog Meat Free Indonesia :

Tout le monde parle du commerce de la viande de chien en Chine et au Vietnam, personne ne parle de l’Indonésie. Avec des estimations très prudentes, nous pouvons avancer qu’environ 1 million de chiens sont mangés chaque année en Indonésie.”

Kompas signale également la version en ligne de l’édition du 24 mai 2020 du Los Angeles Times intitulé : “Pourquoi le trafic de viande de chien perdure en Indonésie alors que sa consommation est illégale.”

En effet, la viande de chien n’est pas inscrite sur la liste des aliments autorisés par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Par conséquent, aucun certificat vétérinaire ou sanitaire ne peut être délivré si ces chiens sont destinés à la consommation.

“En outre, les personnes impliquées dans ce trafic enfreignent la loi lorsqu’ils convoient – et ce de façon régulière – des chiens entre des provinces où la rage est endémique. Sur les 34 provinces d’Indonésie, seules 8 sont considérées comme n’abritant aucun cas de rage”, précise le Los Angeles Times.

Or la maladie peut se transmettre en ingérant de la viande d’un canidé infecté, note Kompas. Pour preuve, cette étude scientifique vietnamienne publiée dans PLOS Medicine le 19 mars 2009, qui cite le cas d’un homme atteint de la rage après avoir abattu et mangé un chien blessé accidentellement sur un grand axe routier. “Alors, oserez-vous en manger ?” demande Kompas, comme un défi lancé à ses lecteurs.

Voir aussi  Le géant allemand de la chimie BASF lance un méga projet en Chine — Chine Informations





Source link

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *