Le sud de la République démocratique du Congo (RDC) renferme un trésor. Dans les sous-sols de cet immense pays, le second d’Afrique en superficie, reposent environ 3,4 millions de tonnes de cobalt, soit près de la moitié des ressources mondiales connues.
L’exploitation de ce métal précieux, utilisé dans les batteries de l’immense majorité des nouvelles technologies (smartphones, ordinateurs, voitures électriques…) a sculpté le visage de l’ancien Zaïre, peuplant, en quelques décennies, des régions autrefois isolées, raconte The New Yorker. Le demi-million d’habitants de Kolwezi, une ville minière du sud où les enfants prélèvent le minerai dès l’âge de 3 ans, en témoigne.
Dans ces terres vermiculées, aux tunnels creusés jusque dans le sol des salons, la quête du cobalt provoque effondrements des sols, accidents mortels, maladies et malformations congénitales. Elle attire aussi des foules de commerçants expatriés qui cohabitent avec les populations locales. Le 13 mai dernier, le président Félix Tshisekedi a annoncé vouloir renégocier les contrats miniers accordés aux exploitants étrangers, en grande partie chinois, qui “viennent les poches vides et repartent milliardaires”.
Une longue histoire d’exploitations étrangères
Les gisements miniers du Congo sont
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