Condamnation “historique” du Japon par la justice sud-coréenne



Après la condamnation par un tribunal de Séoul du Japon du fait de l’esclavage sexuel qu’il a imposé à des Coréennes durant la Seconde Guerre mondiale,
les relations entre les deux pays risquent de se tendre un peu plus encore, constate la presse sud-coréenne.
   

Ce vendredi 8 janvier, le Tribunal du district central de Séoul a condamné le gouvernement japonais à verser 100 millions de wons (75 000 euros environ) à chacune des douze plaignantes qui ont toutes servi d’esclaves sexuelles pour l’armée nipponne pendant la guerre du Pacifique. “C’est un jugement, le premier du genre, doté d’une signification historique forte car il entérine les responsabilités des auteurs de ces crimes contre l’humanité et ouvre la voie à l’établissement d’une réelle justice vis-à-vis des victimes”, écrit, dans un éditorial, Hankyoreh, qui salue “une décision fondée sur l’interprétation tout à fait rationnelle de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des lois internationales”.

D’après le journal Kyunghyang shinmun, la cour coréenne a souligné l’absence de repentir du Japon qui avait infligé aux victimes d’innommables souffrances physiques et mentales et a estimé que Tokyo ne pouvait pas se cacher derrière l’immunité de l’État.

Demande d’excuses du Japon

À l’annonce du jugement, Lee Ok-son, une des plaignantes, âgée de 93 ans, a déclaré qu’elle ne se sentirait soulagée que quand elle aurait entendu les excuses sincères du Japon, rapporte le Joongang ilbo. Lee Yong-su, une autre “femme de réconfort” du même âge, en attente d’un procès similaire prévu pour le 13 janvier, s’est dite ravie de cette sentence “à portée symbolique”, tout en incitant elle aussi le Japon à “présenter des excuses sincères tant qu’il reste encore des victimes en vie”, écrit le Kyunghyang shinmun.

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Sept des douze plaignantes sont décédées depuis le dépôt des plaintes en 2013 et le dossier est resté longtemps bloqué, rappelle Hankook ilbo, “surtout à cause de la fin de non-recevoir de la part de Tokyo”. Selon Hankyoreh, les survivantes de ces exactions seraient aujourd’hui au nombre de seize.

L’éditorial de Hankyoreh conclut : “Le gouvernement nippon rejette en bloc le jugement de la justice coréenne, estimant que la question avait déjà été réglée entre les deux pays à travers un double accord bilatéral, en 1965 et en 2016. De ce fait, il n’a pas l’intention de faire appel. La prochaine étape qui consiste à mettre à exécution la sentence risque de rendre encore plus difficile les relations entre les deux pays.”

Jeong Eun-Jin





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