Au Japon, les pensées suicidaires ont plané sur l’état d’urgence sanitaire



Réduction des permanences

Selon une enquête réalisée du 24 au 30 avril par le Japan Support Center for Suicide Countermeasures (centre agréé par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales) auprès de 55 organismes privés œuvrant à la prévention du suicide, 46 d’entre eux (83,6 %) ont suspendu ou limité leurs activités pour des raisons liées à l’épidémie de Covid-19 (difficultés de déplacement du personnel ou fermeture des locaux) : 22 organismes (40 %), comme le Centre de prévention du suicide de Tokyo, ont opté pour la suspension et 24 (43,6 %) pour la limitation en réduisant la présence de leurs effectifs.

La permanence de prévention du suicide Inochi no Denwa fait appel à des écoutants bénévoles. Pour éviter de contribuer à la propagation du virus, ses 50 centres ont soit annulé les consultations, soit réduit leur durée. Après la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, 12 d’entre eux ont suspendu leurs activités. Celui de Tokyo, où beaucoup de conseillers viennent d’autres préfectures, a décidé de rendre leur présence facultative et plus de la moitié ont préféré rester chez eux. La durée des consultations a elle aussi été réduite. Depuis la création d’Inochi no Denwa, il y a quarante-huit ans, c’est la première fois que le service d’écoute n’est pas assuré vingt-quatre heures sur vingt-quatre. “Quand je pense aux personnes qui nous appellent, je ne peux pas m’empêcher de venir”, confie une conseillère de 67 ans, qui a vingt-six ans d’ancienneté dans la permanence.

 





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