Pour la première fois depuis le rétablissement du dialogue officiel entre la Chine et Taïwan en 2008, un homme politique de l’île a menacé de “couper les liens entre les deux rives du détroit de Formose” si la République populaire de Chine (Pékin) ne reconnaît pas l’existence de la République de Chine (Taipei), rapporte le journal Apple Daily de Taïwan le 20 octobre. Et ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’il s’agit de Lin Weizhou, membre du Kuomintang, le parti nationaliste de Tchang Kaï-chek qui, habituellement, cherche à se démarquer clairement de la politique indépendantiste du Parti démocrate progressiste au pouvoir.
Une bagarre deux versions
Pourquoi alors un tel coup de sang ? L’indignation de Lin Weizhou trouve son origine loin de là, au milieu du Pacifique et plus précisément dans l’archipel des Fidji. Le 8 octobre, raconte la presse taïwanaise, “deux diplomates chinois ont fait irruption dans une réception” organisée par le bureau de la représentation commerciale de Taïwan pour célébrer la fête nationale de l’île (qui tombe le 10 octobre). “Ils ont pris des
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Zhang Zhulin