Pas de retour au village pour les fêtes du ramadan en Indonésie



Le président indonésien, Joko Widodo, a annoncé l’interdiction du mudik, l’exode annuel de millions de citadins partant fêter la fin du mois de jeûne en famille dans leur village.
 

L’Interdiction du mudik, ou “retour au village”, entrera en vigueur ce vendredi 23 avril au matin, premier jour du ramadan 2020. “La menace du virus a finalement abouti à une décision qui privilégie la santé et la sécurité sur les affaires. Même si les travailleurs urbains, qui ont perdu leurs emplois et leurs revenus, ont continué jusqu’à ce jour à quitter la capitale. Mais l’ordre présidentiel vaut mieux tard que jamais”, note ce jeudi 22 avril le Jakarta Post, au lendemain de l’annonce faite par le président Joko Widodo au cours d’une téléconférence depuis le palais présidentiel.

Joko Widodo a justifié sa décision sur la base d’une évaluation conduite par le gouvernement sur le terrain. “Une enquête du ministère des Transports montre en effet que 24 % des citoyens déclarent vouloir, envers et contre tout, rentrer au village pour les fêtes de la fin du ramadan, alors que 7 % sont déjà partis”, souligne Tempo.

“Par conséquent, après avoir interdit la semaine dernière le mudik pour les fonctionnaires, la police, l’armée et les employés des entreprises d’État, j’ai pris l’importante décision, lors de la réunion d’aujourd’hui, d’étendre cette interdiction à tous”, a déclaré le président.

Un sacrifice très douloureux pour les Indonésiens

Le mudik est pour l’ensemble des Indonésiens, musulmans et non-musulmans, une tradition aussi importante que les réunions familiales pour les chrétiens à Noël ou pour les Chinois lors du nouvel an lunaire. Mais l’année dernière, 20 millions de personnes ont participé à cet exode, dont 15 millions en provenance de Jakarta et de ses villes satellites, qui constituent aujourd’hui l’épicentre de la pandémie.

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Les célébrations de la fin du mois de jeûne sont également l’occasion de demander pardon aux parents et aux aînés. Renoncer à cette tradition est un sacrifice très douloureux.

Le Jakarta Post espère que “le message d’une des plus grandes organisations musulmanes du pays, la Muhammadiyah, selon lequel renoncer à rentrer au village relève d’un ‘djihad humanitaire’, un test de la foi au cœur de la pandémie”, sera entendu par le plus grand nombre.





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