PARANORMASIGHT: The Seven Mysteries of Honjo – Test de Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo – Mon GOTY 2023 au mois de mars ?


Je crois avoir déjà relaté mon appréciation d’Alandring en tant que responsable de la section test de jeu. Mais quand il me fournit la clé d’un jeu que je n’attendais pas et qu’il sait que je vais apprécier pile le jour où j’ai décidé de me coucher tôt, je lui en veux. Car oui, Paranormasight m’a complètement happé dès ses premières secondes.

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Mais si, les visual novels c’est bien

Commençons par les éléments qui peuvent fâcher afin de s’en débarrasser.
Paranormasight est un visual novel, c’est-à-dire qu’on passe la majeure partie de son temps à lire du texte.
Du coup, ce qui peut fâcher encore un peu plus, c’est que le jeu n’est dispo qu’en anglais et même si Paranormasight ne fait pas partie des visual novels les plus bavards, ça fait quand même pas mal de texte à lire. On peut voir ça comme une incitation à travailler son niveau d’anglais.

Si j’ai été scotché dès les première minutes, c’est par la rencontre avec le Storyteller qui, à côté de sa télé cathodique et affublé d’un masque rieur, se met à nous parler de la mort et nous demande ce que l’on ferait d’un objet qui nous permettrait de ramener quelqu’un à la vie.
Serait-on prêt à se sacrifier ?
À sacrifier quelqu’un d’autre ?

Cette introduction et le reste du jeu, sont très bien mis en valeur par le chara design de Kobayashi Gen (The world ends with you) avec des personnages aux traits appuyés et toujours très distinctifs les uns des autres. Les décors sont relativement simples et peu colorés ce qui renforce l’importance de l’interaction avec les autres personnages.
Évidemment, la musique et les effets sonores ne sont pas en reste avec une bande son variée et des bruits rajoutant à l’ambiance angoissante du titre.
Et par dessus tout ça, pour le côté 80s on a un petit filtre sur l’image pour faire vieil écran.

La première victime ? Le premier assassin ? Rien n'est aussi simple.

C’est bien quand il y a une bonne histoire

Et de ce côté là, Paranormasight assure également.
Plongé dans le quartier de Honjo, on se retrouve mêlé via plusieurs personnages à une enquête sur les mystères de Honjo et les malédictions qui y sont liées et ceci pour procéder au rituel de résurrection pour ramener quelqu’un à la vie.
Ceci nous est parfaitement expliqué lors de la première partie du jeu où l’on incarne Shogo Okiie et qui fait office de tutoriel : ce simple employé de bureau fréquente depuis peu une femme attirée par le paranormal qui lui explique les 7 mystères de Honjo avant de mourir de façon étrange et lui laisser une pierre maudite liée à la résurrection.

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La pierre que récupère Shogo permet d’emmagasiner l’âme des gens qu’elle tue. Et elle tue toute personne qui s’en va en tournant le dos à Shogo.
Et c’est avec ce principe malin que le jeu devient génial : toute confrontation avec un autre personnage amène à se poser jusqu’à deux questions.
Est-il porteur d’une pierre maudite ?
Si oui, comment cette pierre tue ?

On se retrouve donc face à un genre de murder game où le moindre choix, même bénin, peut être fatal. Évidemment, plus on en apprend sur les pierres plus on sait comment les gérer et arriver à utiliser la notre… enfin, si on souhaite vraiment prendre part à ce jeu de mort.

Les équipes du jeu ont eu la bonne idée de situer l’action dans une zone réelle de Tokyo et même si peu de gens pourront naturellement voir à quel point la reproduction du quartier est fidèle, n’importe quel joueur ressentira une vraie authenticité dans ces divers lieux qui deviendront de plus en plus familiers.

Et histoire d’aller au bout du travail bien fait, le jeu dispose d’une encyclopédie très remplie et agréable à parcourir. Certaines interactions indiquent une mise à jour des informations et je recommande de toujours aller y jeter un œil, les nouvelles données étant souvent très fournies et peuvent nous aider dans notre réflexion.

Ami ? Ennemi ? Neutre ? On ne sait jamais sur quel pied danser, au moins au début.

Un des meilleurs VN de la console, si ce n’est le meilleur

Contrairement à beaucoup de visual novels qui sont très statiques et/ou n’apportent de la transition qu’au niveau des personnages, dans Paranormasight l’image n’est que très rarement fixe : elle zoome, dézoome, les personnages ont des réactions faciales plus ou moins discrètes et diverses attitudes corporelles. Cela contribue énormément à donner du dynamisme à un type de jeu qui généralement en manque tout en appuyant la tension lors de certains passages.
D’ailleurs, s’ils sont rares, les quelques jump scare du jeu sont efficaces.

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L’avancée dans l’histoire est faite sous forme d’arbre lié à chaque personnage et sorti du tutoriel, on devient plus libre de notre progression même si l’intrication des histoires fait que si l’on bloque à un endroit dans une ligne d’histoire, c’est probablement parce qu’une autre n’a pas assez progressé.
Les échecs ne sont pas pénalisants et chaque retour au Storyteller s’accompagne de conseils de plus en plus précis et ce n’est parfois pas inutile tant certaines idées peuvent être retorses.

Paranormasight fait donc pour moi un sans faute avec sa belle direction artistique et sonore ainsi que son scénario très prenant pour lequel il faudra avoir un bon petit niveau d’anglais ou une sacrée motivation à jouer avec un outil de traduction proche.

Ne pas trop regarder en détail, ça spoil un peu

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l’éditeur



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