Le Vietnam courtise les cerveaux de la diaspora

Il y a deux ans, Minh Hoang était ingénieur chez Google. Quand il a annoncé à son épouse qu’il songeait à retourner au Vietnam, leur pays natal, elle a fondu en larmes. Cela faisait dix ans qu’ils vivaient aux États-Unis, avec trois enfants et un train de vie cossu, souligne le quadragénaire originaire de Hanoï. Son épouse, ingénieure en données chez TikTok, n’avait aucune envie de faire traverser le Pacifique à sa famille.
Pourtant, après vingt et un ans passés à l’étranger, Minh Hoang n’a pas renoncé à son rêve de retourner s’installer au pays. En janvier dernier, il apprend qu’une société vietnamienne propose un poste dans le domaine des données et de l’intelligence artificielle (IA). Et, cette fois-ci, sa femme est d’accord : ses parents âgés, restés sur place, sont de plus en plus vulnérables ; et les enfants sont désormais suffisamment grands pour pouvoir s’adapter à un tel changement.
Trois mois plus tard, Minh Hoang et sa famille s’installent au Vietnam. “C’est tout à la fois excitant et déstabilisant. Aux États-Unis, j’avais tout : un bon emploi, une belle maison, une vie agréable. Mais travailler ici est pour moi une façon de contribuer au développement du pays qui m’a vu naître.”
Assis sur un tabouret bleu sur un trottoir animé de Hanoï, il parle tout en dégustant un