Ghosts ‘n Goblins Resurrection – Test de Ghosts ‘n Goblins Resurrection – Une difficulté d’un autre temps


Retour d’une licence culte des années 80 sur Nintendo Switch, Ghosts ‘n Goblins Resurrection est un jeu de plates-formes mettant en avant la difficulté et le port du caleçon.

Ghosts 'n Goblins Resurrection

Apparue en 1985 sur borne d’arcade, la série Ghosts ‘n Goblins a toujours eu pour principe de pousser le joueur dans ses retranchements, tout en l’incitant à remettre des pièces dans la machine. Ce savant dosage entre frustration et dépassement de soi a connu son heure de gloire, quand la difficulté permettait de prolonger la durée de jeux pas si nombreux. L’une des licences phares de Capcom à l’époque a également marqué les esprits par son système de barre de vie, quand le chevalier que l’on incarne perd son armure au moindre contact hostile, pour mieux finir en caleçon. Je précise qu’après le caleçon, il n’y a que la mort.

L’idée derrière Ghosts ‘n Goblins Resurrection est bien de remettre aux goûts du jour un jeu de plates-formes à l’ancienne, en rafraichissant les graphismes et en améliorant son accessibilité. Visuellement, on se rapproche du livre animé, avec un joli coup de pinceau. Les effets lumineux mettent particulièrement en valeur l’ensemble, même si les animations du personnage principal ou des monstres ne se fondent pas toujours au mieux dans le tableau plutôt sombre. Ce petit décalage m’a gêné au fil de l’aventure, un choix graphique qui place tout de même le jeu dans les standards actuels, sans être exceptionnel comme un Rayman Legends.

Un vieux jeu

Le gameplay est une autre histoire, car le choix des développeurs est bien de respecter l’esprit originel de la licence, la rigidité sans concession. Ghosts ‘n Goblins Resurrection propose de sauter comme on sautait à l’époque, sans changer de direction ou sans nuance dans son saut. De plus, on est coupé dans son action si l’on est touché, ne permettant pas de dépasser un obstacle même au prix de son armure. Les nombreuses apparitions d’ennemis et de projectiles à l’écran complètent le parcours d’obstacle.Tout est une question de réflexe, d’anticipation et d’apprentissage dans la douleur. Il faudt apprendre parfaitement l’enchainement du niveau et des attaques des boss pour s’en sortir vivant. Cette rigidité dans le gameplay vous fait apprécier l’évolution du genre, bien plus agréable à jouer.

Ghosts 'n Goblins Resurrection

Il faut bien considérer Ghosts ‘n Goblins Resurrection comme un hommage à une autre époque, l’occasion d’expérimenter une autre manière de jouer. Ayant connu cette époque, je n’en vois pas vraiment l’intérêt aujourd’hui si ce n’est un défi personnel saupoudré de masochisme. Je préfère des jeux difficiles servis par des contrôles modernes. L’inconnue manquante à Ghosts ‘n Goblins Resurrection, c’est la différence entre la bonne et la mauvaise difficulté. Les développeurs ont toutefois pris en compte que le public, désormais bien plus élargi, avait changé. Et quand on sait à quel point de nombreux jeux ne sont pas terminés par les joueurs, la solution est radicale.

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Une forme de compromis

L’apparition de niveaux de difficulté permet à chacun de prétendre terminer Ghosts ‘n Goblins Resurrection, ce qui était loin d’être une généralité à l’époque. Dans sa version la plus accessible, notre preux, mais fébrile chevalier peut réapparaitre à l’infini, à l’endroit même où il avait trépassé. Le concept de résurrection prend une nouvelle dimension, celle de l’immédiateté. La réponse à la frustration moderne est donc toute trouvée. C’est en montant en difficulté que l’on retrouve le checkpoint salvateur, n’obligeant pas à recommencer du début du niveau voire du jeu dans le cas le plus extrême. Et spécificité de Ghosts ‘n Goblins, il est nécessaire de reprendre l’aventure — avec son lot de variations — pour débloquer la vraie fin.

Ghosts 'n Goblins Resurrection

Autre nouveauté renforçant l’accessibilité, un mode coopératif en local permet d’être assisté par un autre joueur. Trois familiers aux pouvoirs spécifiques sont à sa disposition, pour porter le héros quelques secondes, lui créer un pont ou absorber des dégâts. L’acolyte peut également envoyer des projectiles pour frayer un chemin au héros ou contribuer à l’étripage du boss. Le familier vole, réglant la question des sauts, mais il est toujours sujet aux dégâts et donc à la mort. L’autre avantage du jeu en coopération est la division de la frustration, chacun partageant sa croix. Le sentiment d’accomplissement est toutefois bien réel quand on va jusqu’au bout sans perdre la tête.

Huit armes différentes permettent d’apporter de la variété au gameplay, voire de la frustration quand on ramasse par mégarde une arme dont le fonctionnement ne nous convient pas. On peut tirer dans quatre directions, jouant de la lance ou du feu grégeois dont les effets et l’application sont évidemment différents. Un arbre de compétence permet d’ajouter des sorts magiques à ce panel, nécessitant de mettre la main sur des fées disséminées à travers le niveau pour être débloqués.

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Conclusion

S’il m’arrive de ressortir mes vieilles consoles ou de jouer la carte de la nostalgie via le service Nintendo Switch Online, je n’ai pas vraiment apprécié ma redécouverte de Ghosts ‘n Goblins Resurrection. La principale raison est que je préfère m’adonner à la version originale plutôt qu’un remake toujours aussi rustique dans son maniement. On peut toutefois le considérer comme une expérience vidéoludique, pour jouer à un jeu de plates-formes à l’ancienne mais avec une accessibilité à la carte.

Test réalisé par Agahnon sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.



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