Face au Covid-19, les camps de réfugiés n’ont aucune chance



Si la population des camps de réfugiés est pour l’instant relativement épargnée par le Covid-19, c’est surtout lié au faible taux de contamination des pays dans lesquels ils se trouvent, explique le Financial Times. Mais si le nombre de cas venait à augmenter, les États qui accueillent ces camps seraient bien incapables d’assurer la sécurité des réfugiés.

Les réfugiés comptent parmi les personnes “les plus vulnérables” face au Covid-19, rappelle le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dans la vidéo du Financial Times traduite et sous-titrée par Courrier international. Or ils représentent, avec les personnes déplacées, environ 1 % de la population mondiale. Et si le coronavirus venait à se propager dans les camps de réfugiés, où la population est la plupart du temps extrêmement dense et les équipements sanitaires très restreints, les conséquences seraient dramatiques.

Le camp de Cox’s Bazar, au Bangladesh, abrite près de 860 000 réfugiés rohingyas. C’est l’un des exemples choisis par le Financial Times pour expliquer le risque que fait peser le Covid-19 sur ce type d’installations. Avec plus de 34 000 personnes au kilomètre carré, un robinet pour 43 personnes et une douche pour 39 personnes, ce camp de réfugiés ne permet pas à ses habitants d’appliquer les gestes barrières. Pour offrir des conditions sanitaires satisfaisantes, il faudrait que Cox’s Bazar s’étende sur 538 kilomètres carrés de plus que sa superficie actuelle, a calculé le journal britannique. Et même dans les camps mieux dotés en équipements sanitaires, comme celui de Zaatari en Jordanie, un pic épidémique submergerait rapidement les autorités.





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