Lyla et la bête qui voulait mourir – tomes 1 et 2


Lyla et la bête qui voulait mourir - tome 1

Lyla et la Chimère

Informations générales sur Lyla et la bête qui voulait mourir 1 et 2 :
Date de sortie : 22 février 2018 et 05 avril 2018
Scénariste : Asato Konami
Dessinateur : Eziwa Saita
Type : Seinen
Éditeur : Ki-oon
Résumé de l’éditeur :

Désormais fugitive et ivre de vengeance, Lyla a accepté de passer un marché avec Aron : si elle l’emmène au paradis, il lui apprendra à tuer. La première étape est de trouver la mystérieuse église fleurie du livre de la chimère…
Seulement, au cours du périple, la jeune fille s’aperçoit que quelque chose cloche : son compagnon semble ne s’émouvoir de rien, pas même de la mort soudaine d’une amie… Révoltée, elle se jure de lui montrer ce que sont les sentiments ! Y parviendra-t-elle avant que leurs ennemis ne cherchent une nouvelle fois à les assassiner ?

L’étrange voyage de Lyla et Aron

Lyla et la bête qui voulait mourir est une nouveauté Ki-oon qui va jouer la carte du duo de héros mixte : humain/ créature. Et cette mixité fait furieusement pensé à du The Ancient Magus Bride ou encore l’Enfant et le maudit. A la grosse différence que le récit est plus noir et violent. Le monde dans lequel vivent nos deux héros : Lyla et Aron semble assez sans pitié, et dur pour les « chimères ». En effet, le monde dépeint par Asato Saita est composé d’humain et de chimères, être mi-humain et mi-animal. Et ces derniers sont souvent méprisés voir détestés.
Aron est l’un de ces êtres hybrides mi-homme mi-bouc. Il sert de tueur pour un mafieux. Sauf qu’il ne le fait pas par choix mais parce qu’il a été élevé dans cette optique depuis la naissance. Il vit dans un cage privé de toute éducation, tout contact humain, tout contact avec l’extérieur. Si bien qu’il n’a aucune notion du bien et du mal, ne connait pas le monde et a la pureté d’un enfant…. sauf qu’il est capable de tuer en un coup. Sa seule distraction est un livre pour enfant où un ange aux yeux bleus emmène un enfant au paradis.
Un jour alors qu’il est en mission, il va tomber sur Lyla et croire que c’est elle cet ange. Sauf qu’avant cela il a massacré sa famille. De fait, elle va nourrir une haine farouche pour lui.
On va suivre ce duo improbable dans leur fuite.

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L’entrée en matière est donc assez sanglante mais permet de suite de placer l’intrigue et le fil rouge. Car rapidement, le duo va se former et les objectifs vont êtres clairs : Aron veut être tué par Lyla, son ange aux yeux bleus et va l’entraîner pour. Lyla, elle veut venger ses parents et tuer Aron de ses propres mains. Mais pour ça elle devra acquérir de la force. Elle l’aidera aussi à avoir des sentiments.

Lyla et la bête qui voulait mourir - tome 2Le scénario va finalement être une chasse à l’homme. Sauf que son intérêt réside dans le duo formé par ces fugitifs. Et c’est sur ce dernier et leurs différences que tout se fonde. Evidemment l’opposition entre les deux est flagrante, mais finalement les deux vont apprendre à se connaître et se développer, pour rendre leur relation attachante. Les deux personnages s’avèrent plus complexes que ce qu’on pourrait penser.
Aron en premier lieu est capable de tuer sans sourciller, mais fait preuve d’une incroyable fragilité émotionnelle. Il ne sait finalement pas ce que ressentir des sentiments veut dire. C’est un enfant qui doit découvrir le monde et apprendre. Il a une candeur, mais différente d’un enfant, puisque il s’agit d’une candeur froide, sans émotion. Lyla, quant à elle, est plus émotive. Elle nourrit une haine et un désir de vengeance profond. Pourtant plus les pages passent, plus elle comprend le pourquoi du comportement d’Aron et commence à éprouver une pitié, qui se transformera en un lien affectif. Il n’y a pas trop de doute sur cette finalité, sauf que le scénariste prend le temps de poser les bases de leur relation, fait naître un sentiment différent de la haine dans le cœur de Lyla. Mais le tout avec beaucoup de finesse, rendant ces deux personnages plus complexes et profonds.

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Malheureusement, le reste du scénario est plus convenu avec une banale traque où notre duo tente d’échapper à leurs poursuivants. Si dans le premier tome cela avait du sens pour poser le contexte, l’ambiance et l’intrigue, c’est plus décevant dans le volume 2.
Ce dernier fait un peu du surplace en se focalisant sur une seule intrigue. Lyla et Aron vont être confrontés à un jeune membre de la mafia qui va les piéger. S’en suit un combat et un développement des méchants. Ce dernier n’est pas inintéressant puisque les deux personnages nouvellement introduits vont être approfondis par le biais de flashbacks et de prises de conscience (souvent un peu faciles). Ils serviront à mettre en parallèle la relation qui unit Aron et Lyla, deux être seuls qui peuvent combler leur solitude avec l’autre.
Mais au-delà de ça, le deuxième opus n’apporte finalement pas beaucoup d’éléments sur l’histoire, même si des améliorations dans les relations de nos deux héros sont visibles.

L’évolution de leur lien va être au cœur du développement du manga et va représenter sa force. Et là-dessus il y a clairement un potentiel à exploiter.

Graphiquement, le style de Eziwa Saita divisera. En effet, de prime abord, il y a un côté très amateur, avec des traits brouillons, crayonnés, des problèmes de proportions et de constance. Parfois, j’ai presque eu l’impression d’être devant un story-board amélioré. Vous l’aurez compris, je ne suis pas un grand fan de son dessin que je trouve encore trop perfectible. Pourtant le tableau n’est pas si noir, notamment parce que, paradoxalement, les personnages sont expressifs et parce que sa mise en scène est efficace et certaines planches sont très bien découpées. Mais il faut arriver à passer outre la première impression visuelle.

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Pour conclure, Lyla et la bête qui voulait mourir – tomes 1 et 2 plantent le décor et ce duo de personnages qui fait la saveur du titre. L’ambiance, le background des protagonistes et leur relation laissent entrapercevoir un potentiel certain, que j’aurais aimé sauter plus aux yeux lors du 2ème volume. Mais cette entrée en matière est un peu gâchée par un dessin encore un peu trop amateur qui pourra rebuter.

Je pense sincèrement qu’il faut continuer à garder un œil dessus.



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