En Nouvelle-Zélande, appels à en finir avec les hommages aux colonisateurs



Des voix s’élèvent pour se débarrasser des statues et plaques de rue à la mémoire de ceux qui ont asservi ou opprimé les Maoris en Nouvelle-Zélande. Une première statue a été démontée ce vendredi 12 juin. Le début d’une longue série ?

“Balancer les statues ?” lance, ce vendredi 12 juin, The Dominion Post sur toute la largeur de sa une au-dessus d’une photo de la statue de John Ballance trônant sur le parvis du Parlement, à Wellington. En tant que Premier ministre de 1891 à 1893, écrit le journal, “Ballance est à l’origine de plusieurs réformes agraires, dont certaines ont coûté très cher aux communautés rurales des Maoris”.

Et aujourd’hui, dans le sillage de la colère mondiale déclenchée par la mort de George Floyd et du mouvement Black Lives Matter, “l’appel à déboulonner les statues érigées en hommage aux colonisateurs et à des personnages historiques très controversés trouve un écho grandissant en Nouvelle-Zélande après avoir essaimé au-delà des États-Unis”. Sur sa une, le quotidien de Wellington liste ainsi l’ensemble des monuments et noms de rue décriés, qu’il s’agisse de personnages ayant opprimé les Maoris ou s’étant illustrés, loin de la Nouvelle-Zélande, dans le commerce triangulaire.

James Cook, “un barbare et un raciste”

C’est ainsi que, ce vendredi 12 juin, la statue du capitaine Hamilton dans la ville éponyme a été retirée par les autorités municipales. La veille, le Parti maori avait demandé l’ouverture d’une enquête sur les “monuments coloniaux” et d’aucuns avaient menacé de déboulonner cette statue du “capitaine britannique John Fane Charles Hamilton, qui a massacré des Maoris dans les guerres du Waikato et n’a jamais mis les pieds dans la ville qui porte aujourd’hui son nom”, selon The New Zealand Herald.

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Pourrait suivre la statue de James Cook à Christchurch, reprend The Dominion Post. L’explorateur britannique, qui a sillonné les océans au XVIIIe siècle et a été le premier à avoir cartographié la Nouvelle-Zélande, est décrit par certains comme “un barbare, un raciste, un envahisseur, un suprémaciste blanc et un destructeur syphilitique des cultures indigènes”.

Mais, conseille Joel Maxwell dans une tribune également publiée en une du Dominion Post, “ne jetez pas le capitaine Cook à la mer – revendez-le à un ferrailleur, faites-en quelque chose d’utile, transformez-le en câbles électriques, en joli brasero d’extérieur ou en coquette poignée de porte”. Avant de conclure :

Se confronter aux déplaisantes réalités de grandes fautes historiques n’est pas seulement moralement juste, c’est une nécessité. On gagne parfois à se débarrasser de certaines choses.”

Source

En juillet 2002, deux journaux néo-zélandais, The Dominion, un quotidien régional du centre du pays, fondé en 1906 et de gauche, et The Evening Post, quotidien de Wellington, fondé en 1865 et de droite, fusionnent pour devenir The Dominion Post

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