À Hong Kong, le cinéma soumis à une censure de plus en plus stricte



Le 27 octobre, le Parlement hongkongais a adopté une loi interdisant tout film ou documentaire qui porterait préjudice aux intérêts sécuritaires chinois. Une atteinte de plus à la liberté d’expression et de création.

Mercredi 27 octobre, lors d’un vote à main levée, les députés hongkongais ont adopté un amendement qui durcit la censure appliquée au cinéma. Désormais, le secrétaire en chef, le numéro deux de l’administration de la ville, “pourra interdire les productions qui portent atteinte à la sécurité nationale” et “la peine maximale de prison prévue pour la projection de films considérés comme une menace a été revue à la hausse”, rapporte le South China Morning Post. Celle-ci passe de deux à trois ans de détention, et peut être accompagnée d’une amende allant jusqu’à l’équivalent de 110 000 euros.

La créativité ne peut qu’en pâtir

Ce nouveau tour de vis, voté par une Assemblée désormais acquise à Pékin, organise la censure au niveau de la distribution des œuvres cinématographiques. Ainsi, le comité de censure aura désormais vingt-huit jours, au lieu de deux semaines, pour accorder un visa d’exploitation. Et le secrétaire en chef pourra aussi interdire la projection de films préalablement autorisés s’il considère qu’ils “soutiennent, glorifient, encouragent ou incitent à des activités qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale”.

La loi sur la sécurité nationale, que Pékin a imposée à Hong Kong l’an dernier, interdit tout acte de sécession, de subversion, de terrorisme ou d’entente avec des forces étrangères”, rappelle le South China Morning Post. Cette loi, entrée en vigueur après une vague de manifestations prodémocratiques en 2019, empêche l’expression de toute dissidence ou opposition au régime de Pékin. Elle compliquait déjà singulièrement la circulation d’œuvres cinématographiques revenant sur la répression en cours à Hong Kong ou critiquant la politique chinoise dans la ville.

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Si les autorités ont tenu à assurer devant le Parlement que les nouvelles règles n’affaibliraient pas l’industrie cinématographique locale, autrefois florissante, “certains professionnels du secteur et certains commentateurs ont exprimé leurs craintes que la créativité et la liberté d’expression n’en pâtissent”, ajoute le quotidien anglophone, publié à Hong Kong.

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Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis avril 2016 la propriété de Jack Ma (Ma Yun), patron du géant du commerce électronique chinois Alibaba. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la

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