En Inde, Delhi est prise d’assaut par les paysans en colère



Des foules de cultivateurs du nord de l’Inde sont entrées vendredi 27 novembre dans la capitale, dans le but d’obtenir du gouvernement Modi l’annulation d’une réforme ayant libéralisé en septembre les tarifs agricoles.

Ils convergent à pied, en tracteur ou par camion vers Delhi. Des centaines de milliers de paysans du Pendjab, en colère contre la dérégulation des tarifs agricoles imposée en septembre par le gouvernement Modi, tentent depuis jeudi 26 novembre de prendre d’assaut la capitale de l’Inde. Vendredi 27 novembre, alors qu’ils étaient rejoints par les cultivateurs de l’Haryana, de l’Uttar Pradesh et de l’Uttarakhand, et qu’ils se trouvaient encore à quelques dizaines de kilomètres du but, “ils ont dû braver les canons à eau et les gaz lacrymogènes employés par la police pour tenter de leur faire rebrousser chemin”, indique l’Indian Express.

Ils se sont néanmoins juré de “briser les barrages” dressés sur les principales voies d’accès à Delhi, pendant que des milliers d’habitants de l’agglomération se retrouvaient, pour la deuxième journée d’affilée, prisonniers de gigantesques embouteillages. En milieu de journée, les autorités ont annoncé la levée des barricades, autorisant une marée humaine à déferler dans le centre-ville. “Les autorités de Delhi ont toutefois refusé d’accéder” à une demande curieuse des forces de l’ordre, rapporte l’Hindustan Times : “La conversion immédiate de neuf stades de cricket en centres de détention pour y enfermer les manifestants”, alors que des centaines d’arrestations ont déjà eu lieu en deux jours.

Si les agriculteurs ont pris leurs dispositions, en emportant avec eux “suffisamment de vêtements, de nourriture et de bois pour cuisiner”, c’est qu’ils sont “bien décidés” à faire le siège du siège du pouvoir fédéral “pour une durée indéterminée”, observe le Deccan Herald. Ils réclament l’annulation de la réforme, “au motif qu’ils n’ont pas été consultés avant sa rédaction”. Leur plus grande crainte est “de voir prochainement disparaître les prix minimums garantis par l’État”.

Le gouvernement Modi leur assure le contraire, ajoutant que les paysans sont maintenant “libres de négocier les prix de leurs récoltes avec qui ils l’entendent et où ils veulent” en Inde. Jusqu’ici, ils devaient écouler leur production en s’adressant à des intermédiaires locaux, auprès desquels ils pouvaient négocier des tarifs groupés. Plusieurs ministres ont assuré aux leaders syndicaux qu’ils allaient être très rapidement reçus pour trouver une issue au conflit.

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