“Des dégâts colossaux”, déplore en une ce vendredi 31 décembre The Canberra Times. La veille, tandis qu’une manifestation de militants de la cause aborigène se déroulait à l’extérieur du vieux parlement érigé dans le centre de la capitale australienne, un bref incendie a détruit une partie de la façade du bâtiment. Les responsables des peuples autochtones ont rapidement condamné l’incident, explique le journal, et une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités.
Voilà plusieurs jours que des militants manifestaient devant l’ancien parlement à l’approche, en janvier prochain, du cinquantième anniversaire de l’établissement de “l’ambassade aborigène” sur les jardins de l’ancien parlement fédéral. Connu en anglais sous le nom d’Aboriginal Tent Embassy, il s’agit d’un ensemble de tentes et drapeaux érigés en vue de défendre les droits des Aborigènes d’Australie. Même si les autorités ne l’ont jamais officiellement reconnue, l’installation est en place en permanence.
En dépit d’un contexte de tensions exacerbées ces derniers jours, les responsables de la cause aborigène refusent d’endosser la responsabilité de l’incendie du vieux parlement. Larissa Baldwin, directrice de l’organisation GetUp First Nations Justice Campaigns, voit d’ailleurs dans cet incendie plutôt l’œuvre d’antivaccins, rapporte The Canberra Times. “Je peux confirmer que la contestation à l’ancien parlement est infiltrée par des antivax qui, une fois encore, ont pris en otage notre mouvement. Leurs actions sont une honte”, a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Le bâtiment incendié jeudi a abrité le parlement fédéral de 1927 à 1988. Il a alors été converti en musée de la Démocratie australienne. “J’espère que les dégâts ne seront pas trop importants et qu’une restauration sera envisageable”, a commenté Kenneth Heffernan, président du Conseil pour le patrimoine de l’Australian Capital Territory (le territoire sur lequel est situé Canberra).