Live A Live – Test de Live A Live sur Switch – Là où on va, on n’a pas besoin de route


Sorti exclusivement au Japon en septembre 1994 sur Super Famicom, Live A Live fait partie de ses titres de l’âge d’or de Squaresoft dont on pensait ne jamais voir l’existence en dehors de l’archipel nippon. Et pourtant, après un saut temporel de 30 ans, c’est dans une version remasterisée que le jeu sort le 22 juillet 2022 sur Switch. Au programme : une bande son remastérisée par Yoko Shimomura, la présence de doublage vocal en anglais, une localisation en français des textes, ainsi que des graphismes en HD-2D à la Octopath Traveler/Triangle Strategy. Nintendo et Square Enix ont mis les petits plats dans les grands pour donner une seconde vie à cet ovni vidéoludique et le faire découvrir à de nombreux joueurs pour la première fois (moi y compris) ! Est-ce que le résultat est à la hauteur ?

Tous les 7 portent bonheur

Live A Live, c’est avant tout un concept novateur et original loin des poncifs habituels du jeu de rôle japonais. Ici, vous n’incarnez pas un anti-héros débarquant d’un train, épée à la main, et votre amie d’enfance n’a pas été enlevée par un obscur chevalier alors que vous flâniez dans les champs avec votre meilleur ami. Rien de tout ça.

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À la place, vous feaites face à un écran d’accueil tout ce qu’il y a de plus simple, vous proposant de choisir un des 7 protagonistes principaux. Ainsi, à vous de forger votre propre aventure dans l’ordre que vous le souhaitez : 7 époques (Préhistoire, Fin du Japon Edo, Chine Impériale, Far West, Présent, Futur proche, Futur lointain), 7 univers distincts, 7 histoires.  Si le titre ne met en avant aucun lien apparent, deux ultimes chapitres se débloquent une fois ces multiples épisodes terminés, permettant de faire le rapprochement entre vos différents antagonistes. Cette invitation au voyage, assurément la plus grande force du jeu, est soutenu par une mise en scène et une bande son de qualité. Tel une série (comptez entre 1 et 3h par épisodes, 4 à 5h pour les deux supplémentaires), le scénario nous invite à vouloir continuer afin de comprendre les liens sous-jacents.

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L’autre idée forte du titre se trouve dans le fait de proposer des mécaniques de jeu propres à chaque époque :

  • Le Japon Edo propose un épisode orienté action/infiltration en monde ouvert dans lequel vous devez choisir entre éliminer les différents ennemis ou vous comporter tel un véritable shinobi et traverser l’intégralité du niveau sans vous faire repérer ou tuer qui que ce soit. Un véritable défi !
  • Le Présent est un hommage assumé à Street Fighter II, titre culte des années 90 ; votre personnage défie les plus grands combattants de la planète pour devenir le plus grand guerrier de l’histoire.
  • Le Futur lointain, quant à lui, est un visual novel proposant un scénario en huis-clos inspiré de 2001 L’Odyssée de l’espace et d’Alien sans le moindre combat à réaliser, à l’exception du boss final.

Live A Live propose donc un mélange des genres qui peut s’avérer déstabilisant pour peu qu’on ne sache pas à quoi s’attendre, d’autant que chaque épisode possède son générique d’introduction et de fin. Bien qu’on note une disparité marquée dans la qualité des épisodes, le simple fait d’avoir proposé en 1994 une expérience autant imprégnée de références populaires force le respect.

Plusieurs vies en une

Du côté de son gameplay, Live A Live s’écarte également pas mal des propositions conventionnelles du JRPG : si le système de l’Active Time Battle (ou ATB pour les intimes) était clairement le roi au moment où le jeu est sorti, Live A Live propose un mélange entre le tour par tour et le tactical. Oubliez les systèmes classiques à base de points d’actions et autres MP, ici le nerf de la guerre, c’est le temps.

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Les phases de combat se déroulent sur un échiquier de 42 cases dont chaque déplacement ou attaque est lié à une barre de « temps » symbolisée au-dessus de vos héros et ennemis. Une fois rempli, vous avez la possibilité de réaliser une action de votre choix, tout en gardant en tête que chaque mouvement rempli la barre des autres personnages présents. À l’instar d’une partie d’échecs, il ne tient qu’à vous de placer stratégiquement vos antagonistes afin de prendre le dessus en utilisant les faiblesses de vos adversaires à votre avantage et remporter la victoire.

Si le système est aussi efficace que simple d’accès, il reste quand même perfectible et mal équilibré. En effet, le gameplay incite rapidement le joueur à ne pas varier ses attaques et à utiliser systématiquement l’action la plus puissante disponible, surtout quand celle-ci permet de rester hors de portée d’attaque. Si l’adversaire peut se déplacer ou « casser » votre attaque en cours de charge, cela reste très rare à observer. Cette situation rend donc le jeu relativement facile sur de nombreux chapitres et il n’est pas rare de voir des combats bouclés en 30 secondes sans forcer. Pour autant, et ce sans raison apparente, d’autres chapitres vous mettent une grosse claque sans prévenir et vous rappellent avec une certaine nostalgie masochiste qu’il est impossible de continuer sans passer par une grosse phase de leveling rébarbative afin d’avoir le niveau minimal attendu pour passer le boss qui vous bloque.

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Retour vers le futur

Live A Live est un de ces fameux titres clivants qui ne laisse pas indifférent. Loin d’être parfait, notamment en raison des mécaniques archaïques typiques des années 90 ainsi que de certains chapitres à la construction moins accrocheuse, le jeu reste tout de même une expérience globalement réussie. Les nombreuses mécaniques ainsi que la variété d’environnements sont une force majeure permettant de maintenir l’intérêt pendant les 25h nécessaires pour atteindre le générique final.

Live A Live est définitivement un jeu un peu à part à mettre dans les mains de joueurs avertis nostalgiques de l’époque glorieuse des consoles 16 bits. C’est également l’opportunité pour toute une génération plus jeune de découvrir l’âge d’or des JRPG signé Squaresoft. On en vient à rêver d’un remake HD2D des nombreux autres titres légendaires de l’époque, à commencer par Final Fantasy VI, considéré par beaucoup comme le meilleur titre de la saga.

Test réalisé sur Switch par Dunta à partir d’une version fournie par l’éditeur.



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