L’île Errante – tome 1 de Kenji Tsuruta


L'île Errante - tome 1

Légende ou réalité ?

Informations générales sur L’île Errante 1 et 2 :
Date de sortie : 07 septembre 2017 et 22 mars 2018
Scénariste : Kenji Tsuruta
Dessinateur : Kenji Tsuruta
Type : Seinen
Éditeur : Ki-oon
Résumé de l’éditeur :

Mikura Amelia est une des rares pilotes à s’occuper des livraisons entre les îles éloignées de la préfecture de Tokyo. À bord de son hydravion, elle est un lien précieux entre les villages de pêcheurs et connaît la mer environnante comme sa poche.

Élevée par son grand-père, elle se retrouve seule après sa mort, avec pour seul héritage sa maison et ses affaires personnelles. Mikura y découvre une pile de carnets de notes et un courrier adressé à une Mme Amelia, sur l’île d’Electriciteit. Sauf que cette île n’existe sur aucune carte ! Certains affirment l’avoir vue apparaître tout à coup au milieu de la mer et disparaître aussi vite, comme par enchantement…

Réalité ou illusion ? Peu importe ! Mikura décide de reprendre le flambeau de son grand-père : elle se donne pour mission de retrouver l’île et de livrer le mystérieux courrier coûte que coûte !

Une pilote à la recherche d’une île

L’île Errante se concentre sur le personnage de Mikura Amelia, une jeune femme pilote d’hydravion qui passe son temps entre mer et air, à relier différentes îles. On notera que le nom de famille de l’héroïne est probablement une référence à Amelia Eahart, première femme à avoir traversée l’océan atlantique en solitaire.

Le destin de la jeune femme va basculer à la mort de son grand-père. Celui-ci lui lègue son habitation et leur société de transport. En farfouillant dans la maison, elle va tomber sur un carnet de notes, fruit de toute une vie de recherche. Et cette recherche c’est de localiser la légendaire « île Errante » qui se déplacerait sur l’océan. Sauf que cette « île » semble plus tenir du mythe que de la réalité. Mais Mikura semble bien décidée à la trouver et part en quête de cette île.

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L’île Errante semble être un manga d’aventure, de quête, de sorte de chasse au trésor. Il y a un peu de ça, mais il y a surtout une dimension humaine et contemplative qui donne une saveur toute particulière à ce seinen.
Déjà le cadre des îles japonaises apportent une sérénité, un lieu pour prendre le temps de se poser, d’apprécier les choses de la vie. On est éloigné de la folie de la ville. Le mangaka donne ainsi une atmosphère à son titre qui invite à la détente et à l’évasion. Un peu à l’image d’une Mikura dans son coucou, survolant la mer vue d’en haut, seule au-dessus d’une étendu bleue, en attendant de retrouver des gens à qui elle apporte leur colis.
L’île Errante est contemplatif également dans sa narration et son rythme. Si vous êtes à la recherche de rythme, ce n’est pas fait pour vous. Non, là Mikura continue, inexorablement et avec pugnacité, à essayer de trouver l’île. Et cela va lui prendre des jours, semaines ou année. Et pendant ce temps là, elle continue de vivre. Il n’y a pas de rebondissements extraordinaires, simplement on suit la vie de la très attachante Mikura à la poursuite de son objectif.

Mikura est la grande force de ce titre. C’est ce personnage qui tient le manga. En plus d’être mignonne, elle est débrouillarde, déterminée et pleine d’empathie. Kenji Tsuruta la dépeint avec une tendresse évidente. J’ai presque eu l’impression qu’il mettait en image un amour de jeunesse magnifié. Elle est pétillante et de suite attachante. Surtout qu’au fur et à mesure des pages, l’auteur l’approfondit de plus en plus, en la dotant d’un background pas inintéressant.

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Graphiquement, le style de Tsuruta va parfaitement avec le ton de son manga. Il est léger, fin, avec parfois un côté « brouillon » mais qui apportent une vraie patte graphique. Son style est également riche en détail et offre notamment des superbes planches de paysages et décors. Il use beaucoup de grande case, avec un découpage léger pour instaurer ce rythme contemplatif. Ce qui lui permet derrière de bien travailler chaque case, tout en laissant parfois volontairement du vide, comme pour souligner une certaine solitude ou quiétude.
Le charadesign de l’héroïne est assez réussi. Elle a un charme naturel assez incroyable. Quelque soit sa tenue, qu’elle soit prêt à prendre son hydravion, en maillot de bain, en petit tenue, il se dégage d’elle une simplicité de vie, finalement assez rafraîchissante.

Pour conclure, L’île Errante – tome 1 de Kenji Tsuruta est un manga qui a toute sa place dans la collection Lattitude de Ki-oon. Il s’apprécie mieux en grand format, du fait du découpage de l’auteur et parce que c’est une quête presque chimérique mais qui invite au voyage, à la songerie et à la contemplation. Le tout avec simplicité, modestie et porté par la charisme fou de l’héroïne. Il y a un charme qui se dégage de ce seinen qu’il est difficile d’expliquer par écrit, sans en faire soi-même l’expérience.
Si son côté contemplatif peut paraître lent, moi je trouve que c’est tout ce qui donne sa personnalité à la série.

Une bouffée d’air frais, une invitation au voyage mais qui réveille aussi quelque part notre part d’enfant souhaitant partir à l’aventure.

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