libération du chef islamiste indonésien Abou Bakar Bachir



À 82 ans, le leader de plusieurs mouvances islamistes et terroristes en Indonésie, Abou Bakar Bachir, a été libéré sous haute surveillance au terme de sa peine de quinze ans de prison.
 

Le 8 janvier 2021, la libération du vieux leader islamiste Abou Bakar Bachir, survenue à l’aube, ne fait curieusement pas les gros titres des médias indonésiens. À croire que la consigne est de ne pas répéter l’erreur du surtraitement médiatique dont a bénéficié Rizieq Shihab, le chef du Front de défense de l’islam (FPI), à son retour en Indonésie, le 10 novembre 2020, après plus de quatre années de cavale en Arabie Saoudite. Des milliers de partisans étaient venus l’accueillir en martyr et héros à l’aéroport de Jakarta, faisant fi de tous les gestes barrières.

Ancien chef de plusieurs mouvances islamistes terroristes telles que la Jamaah Islamiyah, impliquée dans les attentats de Bali, puis du Conseil des moudjahidin indonésiens (MMI), Bachir a été condamné en 2011 à quinze ans de prison “pour avoir incité des personnes à collecter des fonds afin de commettre des attentats”.

Au cours de sa détention, il a bénéficié de cinquante-cinq mois de rémission, même si en 2014, derrière les barreaux, il a publiquement prêté allégeance à Daech, à la tête de sa nouvelle organisation, la Jamaah Ansharut Daulah (JAD).

Refus de suivre le programme de déradicalisation

Selon Kompas, c’est à la demande de sa famille, que le fondateur du pensionnat musulman Al Mukmin Ngruki, au centre de Java, a été transféré de la prison à sa résidence dans la plus grande intimité, avec pour seule escorte son avocat, la police et des membres de la Brigade 88 de lutte contre le terrorisme, afin d’éviter tout mouvement de foule. À 82 ans, Abou Bakar Bachir pourrait en effet être très vulnérable s’il était contaminé par le Covid-19.

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“Conformément à la loi, l’Agence nationale de lutte contre le terrorisme (BNPT) va continuer à mener un programme de déradicalisation auprès de Bachir, comme auprès de tout suspect, accusé, condamné, ex-condamné et personne ou groupe qui ont été exposés à l’idéologie du terrorisme radical”, précise Kompas.

Ce programme de déradicalisation, que Bachir a refusé de suivre pendant sa détention, comprend de l’instruction civique et religieuse, l’étude de la Constitution indonésienne diverse ainsi qu’une formation entrepreneuriale pour permettre une réinsertion des anciens terroristes dans la société.

“Nous espérons qu’après sa libération, Abou Bakar Bachir sera en mesure de délivrer des prédications pacifiques et apaisantes”, a déclaré Eddy Hartono, le directeur de l’application des lois à l’Agence nationale de lutte contre le terrorisme.





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