“Y a-t-il quelqu’un qui souhaite partager une chambre du Ritz-Carlton à 3 000 yuans [380 euros] la nuit ?”, lance une internaute sur le réseau social chinois WeChat. “Combien de personnes en tout ?”, demande une autre, sur le même groupe de discussion. “Il faut quinze personnes, j’en ai déjà neuf”, a répondu l’organisatrice, avant d’ajouter : “Seulement 200 yuans par personne suffisent”. “Est-il possible de me réserver le peignoir ? J’aimerais prendre des selfies en m’habillant du peignoir de l’hôtel”, interroge une participante. “Le peignoir sera partagé par nous toutes. Il ne faut pas le mouiller pour qu’il n’affecte pas les selfies de la personne suivante”, lui répond-on.
Après deux semaines d’infiltration dans un groupe WeChat nommé “Les débutantes de Shanghai” (en référence aux bals des débutantes des jeunes filles de bonne famille), le blogueur chinois Li Zhonger a mis en lumière cette communauté inconnue du public, sur le même réseau social. Le groupe se compose de jeunes filles en quête de lieux luxueux où prendre des selfies qu’elles pourront ensuite montrer sur les réseaux sociaux pour exhiber leur “vie mondaine”.
Une filière pour “se déguiser en riche”
Leurs discussions sont jugées extravagantes par les
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Zhang Zhulin
