L’enfer du feu dans une prison indonésienne



Le mercredi 8 septembre, 41 détenus sont morts brûlés dans l’incendie de la prison de Tangerang, une ville satellite de Jakarta. Koran Tempo dénonce la surpopulation carcérale en Indonésie.

“Quand la prison devient l’enfer.” Ainsi titre Koran Tempo sa une du jeudi 9 septembre, illustrée du dessin d’un geôlier s’affairant à débrouiller un énorme trousseau de clés sur fond de flammes.

“Dans l’aube du mercredi 8 septembre, un court-circuit a déclenché un incendie massif dans le bloc C2 de la prison de Tangerang. Le bloc abritait au total 122 détenus, plus du triple de sa capacité. Lorsque l’incendie s’est déclaré, aucune alarme n’a retenti. Les gardes de la tour de guet ne s’en sont rendu compte que lorsqu’ils ont entendu de faibles appels à l’aide lancés par des détenus entourés par les flammes”, rapporte le quotidien, qui déplore que l’opération de sauvetage ait été très lente.

Sur les 41 victimes, une est morte sur le chemin de l’hôpital. Les autres ont été “rôties vivantes dans leur cellule”, précise Koran Tempo. Les gardiens ont déclaré qu’ils n’avaient pas pu évacuer rapidement les détenus car “toutes les portes de la prison étaient verrouillées”.

Décriminaliser les consommateurs de drogue

Pour le quotidien, cette tragédie est celle de la surpopulation carcérale, dénoncée depuis des années par les militants indonésiens des droits humains. Les prisons du pays comptent 271 231 détenus pour une capacité de 131 107 personnes. Avant le drame, le pénitencier de Tangerang abritait 2 071 détenus pour une capacité de seulement 600.

Parmi les 41 victimes, 39 étaient condamnées pour petit trafic ou consommation de drogue. La législation indonésienne en cette matière est très sévère, allant jusqu’à la peine capitale. Koran Tempo demande de toute urgence au ministre de la Justice et des Droits humains d’accélérer la mise en œuvre de nouvelles réglementations concernant la sanction des usagers de drogues.

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“La plupart des prisonniers en Indonésie sont en effet liés à des affaires de drogue. Si nous convenons que les toxicomanes sont en fait de simples victimes, alors ils ne devraient pas être criminalisés. Si moins de personnes sont condamnées pour des affaires de drogue, la population carcérale s’en trouvera automatiquement réduite”, écrit le quotidien.





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