Le propriétaire de la clinique vendait de faux résultats négatifs au test du Covid-19



Un escroc présumé a été arrêté le 15 juillet au Bangladesh alors qu’il tentait de fuir en Inde, après avoir produit des milliers de certificats médicaux falsifiés. Les documents étaient destinés aux migrants bangladais désireux de retourner travailler en Europe avec la fin du confinement.

Il était célèbre au Bangladesh pour produire à la pelle des chèques en bois. Lorsqu’il payait ses fournisseurs, “il les antidatait de deux mois” et, au moment de les déposer, les bénéficiaires apprenaient que le compte en banque était “sans provision ou clos”. Mercredi 15 juillet, Mohammad Shahed, aussi connu sous le nom de Shahed Karim, a été interpellé par le Rapid Action Battalion, un corps d’élite du ministère de l’Intérieur spécialisé dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme, “alors qu’il s’apprêtait à traverser la rivière marquant la frontière avec l’Inde au niveau de Satkhira”, raconte le Daily Star, caché sous une burqa noire.

Le patron du conglomérat Regent, actif dans le secteur hospitalier, la papeterie, le textile, le démantèlement de navires, l’immobilier et l’hôtellerie, était recherché pour avoir fait commerce, ces derniers mois, de “faux certificats médicaux attestant d’un résultat négatif au test de dépistage du Covid-19”. Il aurait vendu ces documents à des milliers de travailleurs migrants n’ayant jamais été testés, mais qui ont obligation de présenter un certificat de non-contamination à leur employeur lorsque, après avoir été confinés dans leur pays, ils reviennent en Europe pour retrouver leur emploi dans la restauration ou la distribution agroalimentaire.

Déjà poursuivi en justice “dans 56 affaires”

Mohammad Shahed agissait de concert avec son directeur général, Masud Parvez. Les deux hommes ont été ramenés à Dacca, la capitale, et “placés en garde à vue pour dix jours”. Ils sont accusés non seulement d’avoir produit de faux résultats de tests de dépistage du Covid-19 avec l’aide d’une quinzaine de complices, mais aussi d’avoir “fait payer des tests et des traitements” contre le coronavirus, “en violation d’un accord passé avec l’État pour garantir à la population la gratuité de ces prestations”.

Au lendemain de son arrestation, Mohammad Shahed a été entendu par un juge devant lequel “il a fondu en larmes et clamé son innocence”, avant de finalement tout avouer. Il a expliqué que ses cliniques avaient été “les premières du pays à pratiquer des tests de dépistage” et prétendu qu’“il était lui-même atteint du Covid-19 et qu’il était à ce titre souffrant depuis un mois et demi”. Lors de perquisitions dans les cliniques du groupe Regent, les enquêteurs n’ont pas trouvé d’appareils de tests mais leur propriétaire jure qu’il en avait achetés pour donner le change.

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Mohammad Shahed est déjà poursuivi en justice “dans 56 affaires” pour des chefs d’accusation variés : fraude fiscale, meurtre, violence faites aux femmes… Il avait déjà fait de la prison en 2016 “mais, au bout d’une semaine, il avait réussi à obtenir sa libération sous caution”.

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