Le militant palestinien Mohsen Mahdawi libéré par la justice américaine



“Je n’ai pas peur de vous.” À peine sorti de détention, Mohsen Mahdawi a interpellé Donald Trump et son administration, rapporte The New York Times. L’étudiant et militant palestinien avait été arrêté le 14 avril, lors d’un entretien mené dans l’État du Vermont pour obtenir sa naturalisation, et avait été menacé de déportation.

Il était notamment pointé du doigt pour son rôle dans l’organisation de manifestations propalestiniennes sur le campus de l’université Columbia. Mais un jugement rendu ce mercredi 30 avril a estimé que le jeune homme “ne posait aucun danger pour le public” et a ordonné sa libération. Le juge Geoffrey W. Crawford y “fait notamment référence au maccarthysme et à des cas datant des années 1950, précisant qu’il ne s’agit pas ‘du moment le plus glorieux de l’histoire’” américaine.

“La libération de M. Mahdawi est une défaite pour l’administration Trump et pour sa lutte de plus en plus intense contre les manifestations étudiantes”, assure le journal de gauche new-yorkais. Par le passé, Marco Rubio, le secrétaire d’État, avait assuré que les autorités avaient le droit d’expulser les participants à des mobilisations allant à l’encontre des intérêts américains à l’étranger. Et ce même s’il s’agissait de personnes disposant d’un permis de séjour.

Aucun crime commis

La mise en détention de Mohsen Mahdawi n’est d’ailleurs pas un cas isolé. D’après le New York Times, d’autres jeunes sont encore en détention pour des raisons similaires. Le 11 avril, un tribunal de Louisiane a même estimé que Mahmoud Khalil, diplômé de l’université de Columbia et résident permanent légal aux États-Unis, pourrait être expulsé en raison de son implication dans le mouvement propalestinien.

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“L’administration Trump voulait employer le même procédé pour déporter M. Mahdawi, en affirmant que sa présence sur le sol américain représentait une menace pour la politique étrangère des États-Unis et pour sa sécurité nationale.” Marco Rubio avait justifié l’arrestation du militant en affirmant que son engagement “risquait de saper les efforts [américains] pour arriver à la paix au Moyen-Orient, en renforçant l’antisémitisme” en Amérique. “Détenteur d’une carte verte depuis dix ans, M. Mahdawi n’était accusé d’aucun crime”, précise le New York Times.



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