L’armée israélienne émet un ordre d’évacuation dans le centre de Gaza
Dans le centre de la bande de Gaza, Deir Al-Balah et ses alentours sont depuis quelques heures qualifiés de “zones de combat dangereux” par l’armée israélienne, rapporte Ha’Aretz. Selon le quotidien israélien, les forces de Tsahal auraient commencé ce 20 juillet des opérations d’une “intensité extrême” contre les combattants du Hamas dans ce secteur.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé sur X les Palestiniens à évacuer la zone et à “se diriger vers Al-Mawasi”, sur la côte méditerranéenne, “pour leur sécurité”. D’après Al-Jazeera, des tracts appelant à l’évacuation auraient également été largués dimanche sur Deir Al-Balah.
La correspondante de la BBC à Jérusalem rapporte que ces appels à l’évacuation ont entraîné une “panique généralisée” parmi des “dizaines de milliers de Palestiniens” présents dans la ville, qui est l’une des rares poches de la bande de Gaza où les forces israéliennes n’ont pas manœuvré et où des bâtiments entiers restent debout.
Beaucoup de ses habitants sont des familles déplacées, “contraintes de vivre sous des tentes”. Selon la journaliste, l’annonce d’une opération imminente à Deir Al-Balah a également suscité l’inquiétude des familles d’otages israéliens, qui redoutent que leurs proches soient détenus dans cette localité. Près de 20 otages seraient encore retenus vivants dans la bande de Gaza.
Ces appels à l’évacuation interviennent alors que le porte-parole de la défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a affirmé auprès de l’AFP qu’au moins 57 personnes auraient été tuées ce dimanche “par des tirs israéliens” en marge d’une distribution d’aide alimentaire “dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza”.
Selon Ha’Aretz, le bilan pourrait même s’élever à “67 morts”. Dans un communiqué de presse publié sur X, la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), chargée de la distribution, s’est dite “attristée par ces informations” et dément toute responsabilité.
De son côté, l’armée israélienne a indiqué avoir “ouvert le feu pour écarter une menace immédiate”, mais affirme que “le nombre de victimes signalé ne correspondait pas aux informations existantes”, précise Ha’Aretz.
