“Kyaw Thu* a attendu la tombée de la nuit avant d’emmener sa famille sur les rives du fleuve, à proximité de son village. Forcés de fuir au moment où, partout dans le monde, des millions de personnes étaient sommées de rester chez elles face à la pandémie de Covid-19”, relate le quotidien britannique The Guardian dans une nouvelle enquête sur les atrocités commises par l’armée birmane dans l’État d’Arakan, dans l’ouest de la Birmanie.
Durant cette nuit de mars, “personne n’allumait de lumière ou de cigarette par crainte d’éveiller l’attention de l’armée birmane”, alors que les résidents du village de Tin Ma fuyaient pour trouver refuge dans la ville la plus proche.
Trois ans à peine après la violente campagne de répression contre les communautés musulmanes rohingyas dans l’Arakan, qui vaut à la Birmanie d’être poursuivie pour génocide devant la Cour internationale de justice des Nations unies, l’armée est à nouveau accusée de commettre des crimes de guerre, détaille le quotidien britannique.
Revendications autonomistes
“Les tactiques sont similaires, mais cette fois-ci, les principales cibles sont des bouddhistes arakanais.” Ces derniers se plaignent depuis longtemps de persécutions et estiment “que le
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