Un jour avant le retrait des derniers soldats américains d’Afghanistan, le 29 août dernier, un drone des forces américaines détruit une voiture non loin de l’aéroport de Kaboul. Dix personnes sont tuées sur le coup dont sept enfants.
Les responsables américains de la mission avaient conclu et rendu public que des kamikazes de Daech au Khorasan se trouvaient bord de ce véhicule. En réalité, le conducteur du véhicule était un ingénieur afghan. “Il venait juste d’arriver chez lui dans l’enceinte de son domicile, dans un quartier à l’ouest de l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul lorsqu’une frappe de missile Hellfire a été menée”, écrit The Washington Post.
Le journal poursuit : “le Pentagone avait par la suite publié un mea culpa et a déclaré que la frappe était le résultat d’une chaîne d’erreurs de calcul de la part des commandants américains, qui pensaient à tort que le travailleur humanitaire transportait des explosifs dans sa voiture.”
Expatriation aux États-Unis
Le Pentagone s’est engagé vendredi 15 octobre à verser à la famille une somme compensatoire. Le montant, lui, n’a pas été dévoilé.
“Pour les années qui nous restent à vivre, nous recherchons la paix et le bien-être. Tout le monde fait des erreurs. Les Américains ne nous rendront pas nos proches bien aimés, mais ils peuvent nous sortir de là”, avait déclaré, au Washington Post, en septembre dernier, Samim, le beau-fils de Zemar Ahmadi. Le porte-parole du Pentagone a affirmé vendredi que, le projet de faire venir aux États-Unis les membres de la famille Ahmadi qui le souhaitaient, était en cours d’étude.