Comment se fait-il qu’en trois jours de contestation massive de la hausse du prix du gaz “un grand pays” comme le Kazakhstan ait pu “plonger dans le chaos”, s’étonne Vladimir Prokhvatilov, professeur de l’Académie militaire russe dans la revue en ligne consacrée à l’analyse militaire Voenno-Polititcheskaïa Analitika (VPO).
Le 6 janvier, le ministère des Affaires étrangères russe a apporté son analyse de la violence, inédite pour ce pays centrasiatique – qui n’est pas le plus pauvre de la région. “Les protestations au Kazakhstan sont inspirées depuis l’extérieur pour saper la sécurité et l’intégrité de l’État”, relaie le journal en ligne proche des positions du Kremlin Vzgliad.
Indirectement, cet avis a été étayé par une source inattendue, à savoir l’ancien président de la Géorgie Mikhaïl Saakachvili (qui purge une peine de prison de six ans en Géorgie). Il a exprimé son “soutien aux protestataires kazakhs” et révélé avoir accueilli chez lui, à Kiev, en 2021 “un groupe d’opposants kazakhs”, poursuit Vzgliad.
“Il s’agit d’une guerre éclair, réalisée selon les manuels de sabotage des services secrets occidentaux”, affirme VPO, qui y voit aussi la main “de partenaires turcs”.
Pour le professeur de relations internationales de l’Université de Saint-Pétersbourg Stanislav Tkatchenko, interrogé par Vzgliad, “les seuls bénéficiaires de ce putsch ne peuvent être que
[…]
Alda Engoian
