La Chine interdit le streaming des jeux non autorisés


Après avoir bloqué les jeux étrangers ou limité le temps de jeu des jeunes chinois, les autorités chinoises encadrent le streaming de jeu vidéo : dorénavant, les streamers et les jeux streamés devront faire l’objet d’une validation préalable. 

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On connait l’hostilité des autorités chinoises à l’égard des écrans en général et aux jeux vidéo en particulier, accusés de pervertir la jeunesse et de l’inciter à l’oisiveté. Depuis quelques années, la Chine multiplie donc les restrictions qui s’imposent au secteur : les autorités chinoises réduisent drastiquement le nombre d’agréments qu’elles octroient aux exploitants pour distribuer leurs jeux en Chine (45 agréments ont été distribués la semaine dernière, après huit mois de disette complète), les jeunes joueurs chinois ne sont autorisés à jouer que trois heures par semaine et l’année dernière, les autorités chinoises interdisaient le streaming aux jeunes internautes chinois.

Les autorités chinoises annoncent maintenant une nouvelle salve de mesures : dorénavant, il faudra une autorisation pour streamer des sessions de jeu vidéo sur les plateformes de vidéos en ligne (comme Douyu ou Huya, les équivalents chinois de Twitch). Concrètement, les plateformes de vidéos en ligne devront être validées par l’administration chinoise en charge de la radio et de la télévision (la NRTA) qui supervise aussi les plateformes en ligne, et il faudra un agrément pour streamer des « jeux étrangers » (non chinois) ou des compétitions d’esport. Selon la NRTA, la mesure vise à « réguler le chaos du livestreaming » au nom de « la lutte contre l’addiction ». D’ores et déjà, les GTA, les Battlefield, les Elder Scrolls ou encore The Witcher font partie des jeux qui ne pourront plus faire l’objet de sessions de streaming en Chine.

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Au-delà des jeux autorisés ou non, les émissions devront être déclarées et les streamers devront exercer sous leur véritable nom, les plateformes ont également interdiction de retransmettre des émissions en ligne dans lesquelles apparaitraient « des délinquants politiques et des criminels », en plus de tout contenu « portant atteindre à la moralité publique ». Elles ont également obligation de mettre en place un mode « anti-addiction » qui encadre le streaming pour les mineurs – notamment pour bloquer les dons qu’ils pourraient faire lors des streams.

On sait que certains joueurs et exploitants chinois cherchent à contourner les restrictions. C’était par exemple le cas de Tencent qui proposait à ses clients une sorte de VPN intégré à ses offres de jeux permettant officiellement d’accélérer les connexions mais aussi de contourner les restrictions appliquées aux jeux étrangers. Suite aux pressions des autorités locales (aucun jeu de Tencent n’a obtenu d’agrément en Chine depuis mi-2021), le géant chinois renonce à son logiciel qui ne sera dorénavant fonctionnel que pour les jeux chinois – qui ont donc déjà été validés par les autorités locales.



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