Face à Pékin, le virage à 180 degrés de Londres



Le devoir moral de l’ancien colon

Le programme de visas, c’est bien. “Courageux, généreux et historique”, même. Mais le magazine en ligne The Diplomat en demande davantage au Royaume-Uni. En tant qu’ancien colon, le pays “a une responsabilité particulière au sein de la communauté internationale”, estime la publication sise à Tokyo. Une responsabilité juridique d’abord, puisque la Chine “a jeté aux oubliettes” la loi fondamentale, “garantie par la Déclaration commune sino-britannique de 1984, qui prévoit que la Chine ne modifie pas le système politique de Hong Kong avant 2047”. Une responsabilité “morale”, ensuite. Concrètement, avance The Diplomat, Londres doit montrer l’exemple en imposant des sanctions ciblées “contre des hauts responsables à Pékin et Hong Kong” et en “diversifiant ses chaînes d’approvisionnement et sa dépendance stratégique envers la Chine”. Dans un second temps, le Royaume-Uni “devrait promouvoir une réponse devant la justice internationale”, par exemple via “une action contre la Chine pour violation des clauses de la Déclaration commune”. D’aucuns accuseront Londres de néoimpérialisme, prévient le magazine, “mais, en réalité, il s’agit de redresser des torts et d’accomplir son devoir”. Un vœu pieux, assure le Financial TimesLe quotidien ne croit pas une seule seconde à un durcissement de l’approche britannique. La dépendance technologique envers la Chine, notamment dans le cadre de la “révolution industrielle verte” promue par Boris Johnson, est trop importante. “Quand il adopte un discours musclé sur les droits de l’homme, c’est pour donner un os à ronger aux faucons de son parti, tout en évitant de formuler des exigences qui pourraient avoir des conséquences plus dommageables sur le plan économique.”





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