En Birmanie, le parti d’Aung San Suu Kyi donné gagnant des élections



La Ligue nationale pour la démocratie devrait asseoir un peu plus son hégémonie sur la politique birmane, selon les premiers résultats des élections législatives du 8 novembre.

La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, revendique la victoire au scrutin du 8 novembre, raconte le site Frontier Myanmar. Selon les membres du parti, la LND pourrait remporter encore plus de sièges qu’il y a cinq ans, lors des premières élections libres du pays depuis 1962.

“Bien que le décompte des voix soit encore en cours dans plusieurs zones du pays, le parti a annoncé qu’il avait suffisamment de sièges pour sélectionner le président et former le gouvernement”, note Frontier.

“Nous nous attendons à avoir plus de sièges qu’en 2015. Le dépouillement est toujours en cours, donc la situation peut encore évoluer. Mais il est certain que nous aurons plus que 322 sièges”, explique une source de la LND au journal. Ainsi, la formation politique d’Aung San Suu Kyi aurait la majorité absolue au Parlement, lui permettant de choisir le président et de former le nouveau gouvernement sans avoir à passer par une coalition.

La propagation de l’épidémie de Covid-19 n’a pas empêché les électeurs de se déplacer, et le taux de participation est proche de 69 % selon la Commission électorale, une tendance similaire à celle de 2015.

Succès dans l’ensemble du pays

La surprise, estime le site, vient du succès de la LND dans les sept États ethniques. Ainsi, il apparaît que le parti y aurait remporté plus de voix qu’en 2015, malgré une plus forte opposition. Les partis ethniques, dont un certain nombre avait fusionné pour éviter l’émiettement des voix, sont déçus par ces résultats, remarque le journal.

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La LND a également marginalisé le Parti de l’union, de la solidarité et du développement (USDP), la formation politique proche de l’armée qui a dirigé le pays entre 1962 et 2011. “Cette victoire montre que tout ce qui est associé à l’armée demeure toxique”, estime des analystes cités par Frontier.

Non aux militaires

“La population ne veut pas du retour du régime militaire. Et les citoyens ne font pas confiance à un parti affilié à l’armée”, indique Khin Zaw Win, de l’institut Tampadipa

Pour Khine Win, de l’institut Sandhi Governance, la peur des militaires n’est pas le seul facteur expliquant les résultats de la LND.

Dans les zones rurales, on m’a dit que les routes, les centres de santé et les écoles s’étaient améliorés.”

À ses yeux, certains électeurs ont peut-être estimé qu’ils n’avaient pas de meilleur choix que la LND, même s’ils n’étaient pas complètement satisfaits des résultats du gouvernement.

Source

Frontier Myanmar est un hebdomadaire d’actualité birman lancé en 2015.

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