Dix ans après Fukushima, l’impossible relève du savoir-faire nucléaire



Dix ans après l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi, la majorité des réacteurs du pays est toujours à l’arrêt, aucune construction n’est prévue, et des projets à l’étranger ont été abandonnés faute de rentabilité. Une situation qui fait craindre une perte de compétences dans ce secteur.

À Isogo, arrondissement de la ville de Yokohama, se trouve le centre d’ingénierie de Toshiba Energy Systems & Solutions, filiale énergie du groupe Toshiba. Dans la salle où sont pilotées les activités nucléaires, un simulateur imite le centre de commande d’une centrale.

Un écran de 7,6 mètres de large sur 2,7 mètres de haut montre le plan en trois dimensions d’une véritable centrale nucléaire, élaboré grâce à un outil de conception assistée par ordinateur (CAO). Sur les sept moniteurs d’ordinateurs s’affichent entre autres cadrans et boutons, et les actions réalisées peuvent être partagées avec le grand écran. Les ingénieurs qui travaillent à la conception, mais aussi à la fabrication, d’équipements viennent ici se former à l’aide du simulateur, lequel est même capable de reproduire la situation d’une centrale nucléaire frappée par un tsunami.

“Nous souhaitons qu’ils puissent se faire une idée du fonctionnement réel d’une centrale”, indique Manabu Hasegawa, ingénieur en chef spécialisé en rodage, qui endosse le rôle de formateur lors des exercices. Savoir faire face aux incidents est fondamental, même s’ils sont rares dans la réalité. Mais quand les vraies centrales sont à l’arrêt, acquérir de l’expérience devient difficile.

“Nous n’avons pas eu affaire à une centrale ‘vivante’ depuis dix ans”, déplore Mamoru Hatazawa, président-directeur général de Toshiba Energy Systems. Après l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi, exploitée par Tokyo Electric Power Company (Tepco), toutes les centrales nucléaires du Japon ont cessé leurs activités simultanément, bouleversant l’environnement commercial des fabricants de réacteurs nucléaires. Seule une partie des réacteurs ont redémarré, et en construire de nouveaux est désormais compliqué.

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Nouvelles normes, mesures de sécurité et démantèlements

L’unité 1 de la centrale de Higashidori, exploitée par la compagnie d’électricité Tohoku, est le dernier réacteur construit par Toshiba. Il a été mis en service en 2005. Par ailleurs, le groupe, que les pertes colossales subies par son ancienne filiale nucléaire américaine Westinghouse ont plongé dans la crise, a annoncé son retrait des activités nucléaires à l’étranger. Toshiba fabrique des réacteurs à eau bouillante (REB), type de réacteur dont est équipée la centrale de Fukushima Daiichi. Depuis l’accident, les REB n’ont pas été redémarrés. Actuellement, l’entreprise s’attelle aux travaux relatifs aux mesures de sécurité qui accompagnent les nouvelles normes réglementaires et aux démantèlements.

Mamoru Hatazawa, qui a œuvré au département de l’énergie nucléaire et participé à la gestion de la crise après l’accident de Fukushima assure :

Le plus important est de

[…]

Takayuki Yao et Azusa Kawakami

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Source

Quotidien spécialisé du groupe Nikkei, qui couvre tous les secteurs économiques et industriels. Indispensable pour se tenir au courant des nouvelles technologies, des nouveaux produits mis au point dans l’Archipel.

[…]

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